Transfusion en Ile-de-France : la restructuration en question

Publié le 16/01/2002
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Le Comité national de défense de l'hôpital (CNDH) se dit « stupéfait », dans un courrier adressé à Lionel Jospin le 12 janvier, du « plan de restructuration de la transfusion sanguine à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris », mis au point par l'Etablissement français du sang (EFS).

Il souligne qu'est prévue la fermeture totale de la transfusion à Jean-Verdier, Louis-Mourier, Ambroise-Paré et Antoine-Béclère, ainsi que la fermeture de nuit, des services de transfusion à Trousseau, à l'Hôtel-Dieu et à Paul-Brousse. « Non seulement la santé de nos malades en pâtira, mais des vies humaines seront perdues », prévient le CNDH. La seule raison invoquée, note-t-il, est « un effet escompté (du plan) de 3,5 millions d'euros d'économie, par la suppression de 110 emplois à plein temps ».
Pour Anne Bolot-Gittler, directrice générale de l'EFS, contactée par « le Quotidien », « il n'y a pas lieu de crier "Au feu !", car il n'y pas de feu déclaré ». En revanche, explique-t-elle, « il est clair qu'en région parisienne, il faut faire quelque chose. La situation est difficile, compte tenu des problèmes de collecte, du réseau hospitalier lui-même et de l'extrême maillage de la distribution du sang », sans parler « de la situation économique ».

Un dialogue avec les syndicats et l'AP-HP

« Ainsi, poursuit la directrice de l'EFS, des pistes ont été évoquées.Mais avant de mettre en œuvre quoi que ce soit, il convient de dialoguer avec les syndicats et l'AP-HP de Paris. Christian Charpy, président de l'EFS, a prévu de le faire. Voilà où nous en sommes. » En d'autres termes, il n'existe « pas encore de plan stricto sensu  ».
Dans tous les cas, « si l'ensemble des acteurs de l'Assistance publique trouvaient les propositions faites par l'EFS intolérables, il faudrait en tirer les conséquence », conclut Anne Bolot-Gittler.

Ph. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7046