Transferts hôpital-ville : les unions veulent la transparence

Publié le 13/05/2001

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IL est grand temps que l'on connaisse le coût des transferts hôpital-ville » (c'est-à-dire des dépenses imputées à la médecine de ville en raison d'une modification de l'activité des hôpitaux). Cet outil nous manque. » Tel est le souhait formulé par le Dr Patrick Brézac, président de la Conférence nationale des présidents d'unions régionales des médecins libéraux (URML), lors d'un colloque organisé par cette conférence. S'adressant en particulier au Dr Charles Descours, sénateur RPR de l'Isère, qui était l'un des parlementaires présents, le Dr Brézac lui a demandé que le Parlement crée une commission sur ces transferts entre l'hôpital et la ville. « Une évaluation est nécessaire dans la mesure où l'hôpital et la médecine de ville disposent d'enveloppes (financières) différentes. Les honoraires des médecins sont montrés du doigt. Si nous faisons de la chimiothérapie chez des malades qui sortent plus tôt de l'hôpital ou si nous prescrivons des arrêts de travail ou des médicaments pour les mêmes raisons, il ne faut pas qu'on puisse nous le reprocher », souligne le Dr Brézac. Encore faut-il disposer des chiffres correspondant à cette hausse de l'activité des médecins libéraux imputable au transferts d'activité des hôpitaux vers la médecine de ville. « Ni les caisses ni les agences régionales d'hospitalisation ne sont capables de nous donner le moindre chiffre, regrette le Dr Brézac. Ces chiffres manquent à la décision de l'Assemblée nationale qui vote l'Objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM). Comment peuvent-ils voter une enveloppe pour le secteur hospitalier et une autre pour l'ambulatoire sans disposer de cette évaluation ?, se demande-t-il. Le réajustement des honoraires des médecins en dépend.
Le sénateur Charles Descours s'est montré très sensible à ce problème et s'est engagé à y travailler avec ses collègues parlementaires. La question devrait en tout cas être de plus en plus d'actualité si l'on en croit les propos tenus lors de ce colloque par le ministre délégué à la Santé : « Je souhaite que soient renforcés les réseaux ville-hôpital car la dichotomie en médecine de ville et médecine hospitalière ne peut plus tenir. »