Si l’on ne sait toujours pas guérir la migraine, il est aujourd’hui possible de soulager la grande majorité des migraineux. Pour ce faire, il est désormais reconnu que le traitement de la migraine doit être le plus précoce possible. « En effet, si dans les études princeps des triptans il fallait attendre que la douleur soit modérée à sévère, des études d’« early intervention » menées avec tous les triptans ont montré l’intérêt d’un traitement précoce », explique le Dr Anne Donnet (hôpital de la Timone, Marseille). Dans l’étude Act when Mild, une administration d’almotriptan dans l’heure de début de la crise (et alors que l’intensité de la douleur était légère) a permis d’augmenter le pourcentage de patients soulagés deux heures après la crise et de diminuer le taux de récurrence de la céphalée, en diminuant significativement la durée de la crise et en augmentant le taux de récurrence de la céphalée, par rapport à des sujets traités au stade de céphalée modérée à sévère au-delà de la première heure.
« L’adaptation du traitement doit se faire en fonction du patient et de la crise. A partir du schéma thérapeutique (qui conseille de commencer le traitement par un AINS) il faut savoir être souple. Certains cas peuvent nécessiter l’administration d’emblée d’un triptan, voire d’emblée l’association d’un AINS et d’un triptan (crise nocturne sévère, crise avec récurrence simple ou multiple, crise partiellement soulagée par une monothérapie). Il importe d’informer les patients de l’importance de la prise précoce de triptan au début de la céphalée », précise le Dr Donnet.
« Enfin, l’ère après triptan devrait voir le jour, avec la mise au point de traitements non vaso-constricteurs qui permettraient une sécurité cardio-vasculaire supérieure aux triptans permettant ainsi l’utilisation de ces traitements chez des patients ayant des antécédents ou des facteurs de risque cardio-vasculaires, et après l’âge de 65 ans. Certains traitements non médicamenteux sont également à l’étude comme la stimulation magnétique transcranienne ».
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