Les chercheurs sont parvenus à démontrer expérimentalement l’efficacité in vivo d’un traitement préventif et curatif contre l’infection due au virus du chikungunya. Ils ont purifié les anticorps dirigés contre le virus qu’ils ont recueillis à partir du plasma de patients guéris et immunisés contre le virus. Ils ont pu constater que ces anticorps étaient capables de bloquer les cellules contaminées et de guérir 100 % des animaux infectés par le virus. « Sérum et anticorps anti-chikungunya ont donc une activité neutralisante vis à vis du virus » indique le communiqué de presse. L’utilisation de sérum à visée anti-infectieuse ou sérothérapie est connue depuis le dix-neuvième siècle lorsque Emile Roux l’a utilisé avec succès pour le traitement de la diphtérie. De même, l’injection d’anticorps est entrée dans les mœurs chez les patients immunodéprimés.
L’étude apporte ainsi une preuve de ce concept de traitement spécifique de l’infection à partir de donneurs ayant développé la maladie. Deux lots sont produits par les usines du LFB dans un cadre pharmaceutique strictement réglementé pour la réalisation d’études cliniques au cas où une nouvelle épidémie viendrait à se développer. Ce traitement pourrait être envisagé chez les personnes âgées ou les nourrissons nés de mères infectées. « D’une manière générale, une stratégie similaire pourrait être utilisée pour d’autres infections émergentes pour lesquelles il n’existerait pas de traitement spécifique. Ces travaux sont publiés dans Journal of Infectious Diseases par l’équipe de Thérèse Couderc (Institut Pasteur, Inserm), première signataire de l’article
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