Je rentre d’une formation à Paris, confortablement installée en première, en compagnie d’un livre, quand le contrôleur qui d’ordinaire n’annonce que le cadre du voyage, horaires et gares, demande la présence d’un médecin de toute urgence dans une voiture.
J’attrape mon sac et file en courant dans la direction indiquée. Heureusement, je n’ai que peu de soufflets à traverser et rencontre le contrôleur qui m’emmène près d’un homme d’une soixantaine d’années, allongé sur une banquette, pâle et douloureux.
Aucun instrument médical sur moi, ni médicament. Reste l’interrogatoire et un examen sommaire, qui vont dans le sens d’une probable pathologie digestive provoquant un malaise vagal. Il semble habitué à ce type d’incidents. Mais dans le doute et devant son inconfort, je ne peux m’empêcher de penser à un risque cardiaque.
Arrêt impromptu
Il est impossible de le laisser continuer le voyage jusqu’à destination. J’invite donc le contrôleur à demander l’arrêt du train à la prochaine gare, où une ambulance viendra chercher le malade. En attendant, je reste près de lui et vérifie son pouls en lui parlant. Ma présence le rassure, d’autant plus qu’il voyage seul.
Voilà comment, une fois dans ma vie, j’ai fait arrêter un train !
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