Cette fois, c'est acté ! Après avoir hésité quelque peu, le gouvernement a donc fait adopter le report du tiers payant généralisé. Les députés ont donné quitus début novembre à cette «paix des braves». Et les sénateurs devaient l'entériner à leur tour cette semaine.
Pour les médecins, c'est peut-être le début d'un réchauffement durable avec l'avenue de Ségur. Même si, quant à la suite, les scénarios ne sont pas écrits... Il faudra attendre le printemps pour connaître au juste les intentions des pouvoirs publics. Or sur ce dossier chausse-trape, le gouvernement est pris entre deux exigences contradictoires : se concilier les bonnes grâces des médecins libéraux pour avancer sur sa "Stratégie nationale de santé", mais ne surtout pas donner aux assurés l'impression d'enterrer purement et simplement la dispense d'avance de frais.
À gauche, les critiques sont en effet nombreuses qui voient dans le report du TPG plus qu'un contretemps : la disparition d'un acquis social accordé sous la présidence Hollande. Et de son côté, la CFDT bat le rappel pour éviter que le délai ne se transforme en dédit. Emmanuel Macron va donc devoir jouer serré s'il ne veut pas une nouvelle fois être brocardé en "président des riches". Pour son gouvernement, il s'agira donc dans les mois qui viennent d'arriver à un compromis sur le tiers payant avec les médecins de ville : les convaincre de jouer le jeu, mais sans les braquer... donc sans les contraindre.
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