Hypercholestérolémie
Plusieurs études ont montré que chez les patients à haut risque cardio-vasculaire (facteurs de risque multiples et/ou mal contrôlés, syndrome métabolique, syndromes coronariens aigus) l'objectif de taux de LDL cholestérol se situe en deçà de 100 mg/dl, beaucoup d'experts proposant l'objectif de 70 mg/dl.
Parmi les patients à haut risque figurent les insuffisants rénaux à un stade terminal et les hémodyalisés. On a montré que, chez ces patients, les statines pouvaient réduire la protéinurie et le déclin de la fonction rénale, mais l'étude 4D n'a pas montré de bénéfice en termes de réduction des événements cardio-vasculaires. L'étude Aurora (A study to evaluate the Use of Rosuvastatine in subjects on Regular hemodialysis : an Assessment of Survival and cardiovascular events) qui a inclus 2 774 patients devrait permettre d'obtenir une réponse définitive à ce sujet.
Autres patients à haut risque, les insuffisants cardiaques symptomatiques : l'étude Corona (Controlled Rosuvastatine Multinational Trial in Heart Failure) précisera les effets de la rosuvastatine (10 mg/j) chez près de 5 000 patients souffrant d'insuffisance cardiaque ischémique.
Mais au-delà de ces cas particuliers, poursuit le Pr Ballantyne, le plus important est de déterminer quel doit être l'objectif thérapeutique de LDL cholestérol chez des patients à risque modéré ou modérément élevé. A ce niveau, plusieurs études réalisées notamment avec l'atorvastatine (TNT, ASCOT-lipides) ont apporté plusieurs réponses importantes pour les hypercholestérolémies légères à modérées. L'étude Jupiter (Justification for the Use of statins in Primary prevention : an Intervention Trial Evaluating Rosuvastatin) apportera des données complémentaires ; elle portera sur des patients classés à faible risque (LDL-C < 130 mg/dl), mais qui ont des taux élevés de CRP, comme marqueur du risque inflammatoire. Chez les patients recevant 20 mg/j de rosuvastatine, on escompte une diminution de plus de 50 % du LDL-C, ce qui devrait conduire bien en deçà de 70 mg/dl. On saura ainsi jusqu'où il est utile d'aller dans la baisse du LDL cholestérol.
D'après la communication de C.Ballantyne lors d'un symposium organisé par l'European Board of Accreditation in Cardiology (EBAC), avec le soutien des laboratoires AstraZeneca
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