Le VUC est mort, vive le collège de la médecine générale ! Comme prévu, le 4ème congrès de la médecine générale qui se tient à Nice en ce début d’été a débouché sur la création d’un collège pour représenter la médecine générale. Ce collège, qui sera donc présidé par le Pr Pierre-Louis Druai (photo), actuel président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) sera l’interlocuteur de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour la médecine générale et siègera au sein de la Commission scientifique indépendante qui, dans la nouvelle architecture du DPC (développement professionnel continu), représente toutes les disciplines.
Le Collège de la médecine générale s’organise sous la forme d’une fédération de structures de la Médecine générale autour de ses 3 composantes professionnelle, scientifique et académique. Au titre des premières figurent les syndicats de généralistes: CSMF, MG France, SML et Union Généraliste. Au tître des dernières, on trouve les Sociétés Scientifiques de Médecine Générale (RSSMG : CNGE, SFMG, SFTG, SFDRMG).
L’accouchement aura donc été long, puisqu’il a fallu 18 mois de discussions au sein du VUC (vers un collège unique) pour constituer ce collège. Mais le nouveau né est arrivé à terme. Plus de 40 structures travaillent au sein des 5 groupes (élaboration des recommandations, organisation des soins, formation initiale, recherche et DPC) qui vont poursuivre leurs tâches. Il va de soi que le dernier chantier est particulièrement d’actualité, puisqu’il reviendra au Collège de donner corps au Développement professionel continu, un nouveau concept voulu par Roselyne Bachelot, mais dont on peine à définir précisément à quoi il ressemblera en médecine générale.
A Nice, la ministre a bien entendu défendu le concept et la modalité pratique assez souple qui l’accompagne avec le chèque formation. Mais elle n’ a pas vraiment précisé le contenu d’un DPC qui se cherche toujours un peu : «le développement professionnel continu reposera sur les nombreuses initiatives, de qualité, que vous avez mises en œuvre depuis des années,» s’est elle contentée de dire. C’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’elle applaudit à «la création du collège de la médecine générale, qui illustre votre dynamisme, votre exigence de qualité.» La ministre salue cette «nouvelle étape vers la structuration de votre spécialité. Je serai très attentive à sa réussite. J’adresse d’ailleurs à Pierre-Louis Druais mes félicitations,» conclut-elle.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature