Véritable composante fonctionnelle et de confort des établissements de soins, l’éclairage artificiel doit s’adapter aux différents types de locaux. Ainsi, l’éclairage général d’ambiance de type indirect est obtenu par des luminaires projetant leur lumière vers la partie supérieure des locaux, tandis que l’éclairage de circulation et d’orientation1 est produit par des appareils de balisage dirigés uniquement vers le sol. Une gaine technique à usage médical fournit l’éclairage de soins et du malade2, tandis que des luminaires spécifiques assurent l’éclairement de locaux spécifiques comme le bloc opératoire3, la réanimation, la radiologie et les urgences.
Quelles lampes privilégier ?
Dans les lampes à incandescence, la lumière est produite par un filament de tungstène qui devient incandescent dans un mélange de gaz (argon-azote ou krypton-azote). Leur efficacité est très faible et plus de 90 % de l’électricité est transformée en chaleur. Les lampes halogènes, quant à elles, fonctionnent sur le même principe que les précédentes. Mais on a ajouté des gaz halogènes (iode et brome surtout) qui prolongent la durée de vie du filament de tungstène. Les halogènes sont appréciés pour leur lumière blanche et brillante qui permet un rendu de couleur très naturel. Toutefois, les experts de l’Association française de l’électricité recommandent les luminaires équipés de lampes fluorescentes de substitution ou d’intégration dans les hôpitaux, compte tenu des niveaux d’éclairement recherchés et de la hauteur disponible sous plafond. Les lampes fluo compactes ou basse consommation consomment 3 à 5 fois moins que les lampes à incandescence et durent 6 à 8 fois plus longtemps4. Ces lampes sont recommandées dans les pièces allumées longtemps. Attention, elles supportent mal les allumages et extinctions répétés. On évitera donc de les faire installer sur un variateur ou de les associer à une minuterie.
Collecte et traitement des lampes usagées
Il faudra veiller à limiter le nombre de références de lampes. On privilégiera un éclairage de teinte chaude (inférieur à 4 300 K). Les luminaires doivent être de type fermé, lisse, sans saillies ni angles vifs. En effet, l’hygiène impose d’utiliser, dans les établissements de soins, des appareils au nettoyage aisé et ne permettant pas de dépôts extérieurs. La majorité des lampes utilisées pour l’éclairage des locaux des établissements de santé contiennent de petites quantités de mercure ainsi que des poudres fluorescentes. C’est pourquoi les lampes sont concernées par la directive européenne relative aux déchets dangereux : elles ne doivent donc pas être mélangées aux déchets banals5. Trois solutions sont envisageables pour les hôpitaux. Les établissements détenant d’importantes quantités de lampes peuvent les faire enlever par l’éco-organisme agréé Recyclum. Il s’agit d’un service gratuit au-delà de 500 kg (2 600 lampes) par an. En deçà de ce seuil, 300 euros de participation aux frais de gestion sont facturés par an. Seconde solution, on peut déposer ses lampes à un point de collecte. Le dépôt est gratuit chez son grossiste à l’occasion de l’achat de produits neufs. Certaines déchetteries acceptent des lampes de professionnels en petites quantités. Enfin, l’établissement hospitalier peut confier ces déchets à un prestataire : le collecteur de déchets ayant adhéré à la charte Recyclum peut venir chercher les lampes usagées avec d’autres déchets. En outre, un installateur électricien peut également évacuer les lampes usagées de ses clients lors d’une opération de maintenance. Dans tous les cas, les conditions techniques et financières de ce service sont à déterminer avec les prestataires. Toutefois, le coût ne doit pas comprendre le recyclage des lampes qui est déjà financé par l’écocontribution.
2. L’éclairage moyen du lit doit être de 300 lux et l’éclairement dans l’axe du lit ne doit pas être inférieur à 150 lux pour les examens simples et de 1 000 lux en cas de soins.
3. Caractérisé par une température de couleur comprise entre 3000 et 6700 et un indice de rendu de couleur supérieur à 90.
4. Une lampe classique à incandescence affiche une durée de vie limitée à 1 000 heures contre 6 000 à 8 000 heures pour une lampe basse consommation.
5. Décret n° 2002-540 du 18 avril 2002.
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