Voici réunis dans un joli coffret au prix plus que sage, la totalité de ce que Youri Egorov, pianiste russe fauché il y a vingt ans par le virus du sida dans la fleur de l'âge, a gravé pour EMI. Jusqu'à maintenant, seul son éditeur néerlandais Channel Records, qui l'avait soutenu jusqu'au bout, lui avait rendu un tel hommage. Ce coffret fera le pendant avec des enregistrements de studio, et en direct du Concertgebouw d'Amsterdam et du Carnegie Hall de New York. Les Schumann les plus poétiques qui soient, des Debussy de sonorité splendide et des Chopin d'une fougue juvénile. Bach, Mozart et Beethoven figurent aussi à ce copieux florilège.
1 coffret cartonné de 7 CD EMI Classics.
« La Bohème » en direct
Deutsche Grammophon utilise les deux poulains les plus célèbres et les plus glamour de leur écurie au mieux de leurs possibilités du moment. « La Bohème » de Puccini est idéale pour mettre en valeur la voix magnifiquement timbrée d'Anna Netrebko et la sensibilité à fleur de peau de Rolando Villazón. Enregistrée en direct Munich en avril 2007 sous la direction de Bertrand de Billy, cette « Bohème » est une des meilleures produites récemment.
2 CD en coffret Deutsche Grammophon/Universal.
Martha Argerich and friends
À chaque printemps, Martha Argerich réunit ses amis à Lugano en Suisse sur les bords du lac de Ceresio pour des sessions de musique de chambre à un niveau qui mérite qu'EMI y plante ses micros et enregistre. Pour la cinquième fois, un coffret garde la mémoire du Festival. L'édition 2007 était une excellente cuvée avec comme friends : Renaud Capuçon, Mischa Maisky, Lilya Zilberstein, Jorge Bosso, Nicholas Angelich… Et, la chose est assez are pour qu'on la signale, la grande Martha joue seule des « Scènes d'enfants » de Schumann d'anthologie.
1 coffret de 3 CD EMI Classics.
« Les Noces de Figaro » de 1962
Bonne nouvelle : le très célèbre Festival d'opéra de Glyndebourne (G.-B.) ouvre ses archives sonores qui existent depuis la fin des années cinquante. Première merveille à être exhumée, des « Noces de Figaro » de Mozart de 1962 sous la direction de Silvio Varviso. Dans la distribution, selon la politique de Glyndebourne, que de jeunes chanteurs engagés avant que leur célébrité ne les rende inaccessibles : Mirella Freni, Leila Gencer, Edith Mathis, Gabriel Bacquier, Hugues Cuenod, faut-il en dire plus ? La saveur des récitatifs, le très bon équilibre entre fosse (Royal Philharmonic Orchestra) et la scène, les performances individuelles, forcent l'admiration. L'édition sous forme de livre est très soignée avec son livret quadrilingue et en fait aussi un bel objet pour collectionneurs. Plus récentes les « Fiançailles au couvent » de Prokofiev (2006) sous la direction de l'actuel directeur musical Vladimir Jurowski, bénéficient du même soin éditorial.
2 albums de 3 CD (« Noces ») et 2 CD (« Fiançailles À) Glyndebourne, distribués en France par Codaex.
Et aussi...
Pour les amateurs de pianistes oubliés, édition totalement inédite dans un son acceptable des derniers enregistrements rescapés du pianiste américain William Kapell, réalisés en 1953 en Australie, dont d'époustouflants « Tableaux d'une exposition » de Moussorgski et un 3e concerto de Rachmaninov historique (2 CD RCA/BMG). Leonard Bernstein soliste et chef du concerto en sol pour piano de Ravel. En attendant le témoignage vidéo (Kultur USA) toujours pas distribué en France, un enregistrement à Londres en 1946 couplé avec une « Inachevée » de Schubert de Boston en 1957 (IDS/Codaex).
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