LE RAPPORT sur la santé dans le monde que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) publie chaque année depuis 1995 traite cette année des soins de santé primaires. Un sujet déjà au coeur des problématiques de l'organisation internationale depuis 1978 et la déclaration d'Alma-Ata.
En trente ans, la situation s'est notablement améliorée. «Si les enfants continuaient à mourir au même rythme qu'en 1978, on aurait enregistré 16,2millions de décès d'enfants dans le monde en 2006. Or il n'y en a eu que 9,5millions. Cette différence de 6,7millions représente 18329vies d'enfants sauvées chaque jour», souligne le rapport. De plus, jamais autant de ressources n'ont été disponibles pour la santé : entre 2000 et 2005, la part du PNB mondial qui lui est consacrée a augmenté de 8 à 8,6 % ; en termes absolus et à prix constants, cela correspond à une croissance de 35 % des dépenses mondiales pour une période de cinq ans. Reste que ces progrès ont été profondément inégaux, laissant un nombre considérable de pays à la traîne ou même en régression.
Le rapport tente de tirer les leçons de trente ans d'expériences, pour proposer quatre séries de réformes destinées à traduire en acte dans le contexte actuel les valeurs affichées à Alma-Ata : des soins de santé primaires pour tous, «maintenant plus que jamais». Couverture universelle, prestations de services, politiques publiques, leadership sur le long terme plutôt que le court terme, «bien qu'elles soient universellement applicables, ces réformes ne constituent ni un plan directeur ni un programme d'action. Les détails pour les concrétiser dans chaque pays doivent tenir compte des conditions et des contextes particuliers», souligne le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS.
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