L'EPREUVE SPORTIVE la plus contrôlée sur le territoire français est aussi la plus performante quant à la nature des tests effectués : le Tour de France a inauguré lors de son édition 2004 le contrôle sanguin. Vingt et un coureurs ont fait l'objet de prélèvements. Seules les hémoglobines synthétiques ont été recherchées et aucune analyse n'a débouché sur un résultat positif. Peut-être l'annonce de prises de sang inopinées lors de la compétition aura-t-elle eu des vertus dissuasives.
Plus traditionnels, 138 contrôles urinaires ont d'autre part été réalisés, parmi lesquels 78 en vue de rechercher l'EPO ; 38 échantillons, qui impliquent 32 coureurs, ont mis en évidence des substances interdites ou soumises à usage restrictif. 29, soit 76 %, contenaient des glucocorticoïdes (triamcinolone acétonide dans 24 cas, bétaméthasone dans 5 cas). Six échantillons, soit 16 %, étaient positifs aux béta 2-agonistes (salbutamol dans 5 cas, terbutaline dans le sixième). Deux échantillons contenaient encore à la fois des glucocorticoïdes et des béta 2-agonistes. Enfin, un échantillon contenait de la méthadone.
Ces résultats ne signifient pas que chacun des 32 coureurs repérés sera sanctionné. D'une part, en effet, les analyses concernées portent sur les échantillons « A », réalisées par le Laboratoire national de dépistage du dopage (Lndd) et des contre-analyses pourraient être réalisées par la suite à la demande des intéressés, comme le prévoient les procédures disciplinaires. D'autre part, les dossiers médicaux devront encore être examinés : sur les 189 coureurs qui ont participé au Tour de France, pas moins de 79 ont fourni avant le début de l'épreuve des éléments de justification médicale de nature à expliquer, le cas échéant, la présence de produits interdits dans leurs urines, lors des contrôles antidopage.
Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (Cpld), qui rend publics ces résultats, salue quoi qu'il en soit « la manière dont ont été organisés les contrôles et analysés les échantillons », jugeant « pleinement satisfaisante » la collaboration de l'ensemble des acteurs concernés : ministère des Sports, Fédération française de cyclisme, Union cycliste internationale (UCI), Laboratoire national de dépistage du dopage, sans oublier la société Amaury qui organise l'épreuve. Autant de bons points qui vont mettre du baume au cœur des professionnels d'une discipline lourdement stigmatisée par les affaires de dopage.
Bilan dopage du Tour de France
Tous les contrôles sanguins négatifs
Publié le 18/10/2004
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7614
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