La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a réaffirmé ce mardi sur France Culture qu’elle n’était pas favorable à la contrainte pour résoudre le problème des déserts médicaux. Elle a toutefois une nouvelle fois laissé entendre que le gouvernement pourrait revoir sa position si la concertation n’aboutissait pas sur ce dossier.
« Je crois qu’il doit y avoir des contraintes pour ce qui est du prix que payent les Français (...), donc la contrainte, elle est de ce côté-là. En revanche, pour ce qui est de l’installation [des médecins], aujourd’hui, je joue la carte de la négociation, de la concertation et du dialogue », a déclaré la ministre. « Si nous n’aboutissions pas, nous serions amenés sans doute à revoir les choses », a-t-elle aussitôt ajouté.
Reconnaissant que la question des déserts médicaux est « un des grands défis et une des grandes inégalités (...) apparus au cours des dernières années », Marisol Touraine a estimé que « la première mesure à prendre, c’est de revoir les études médicales ».
Selon elle, « il faut évidemment multiplier, imposer les stages », les jeunes médecins formés dans les hôpitaux en centre-ville ayant peu l’occasion de pratiquer en zone rurale. « Il faut aussi répondre aux préoccupations des jeunes médecins », donc « nous devons mettre en place des pôles de santé de proximité », a ajouté la ministre.
Au chapitre des dépassements d’honoraires, Marisol Touraine a répété que l’objectif du gouvernement était de parvenir à « un encadrement des dépassements (...) qui ont complètement dérapé ».
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