Toulouse : une solution provisoire pour l'hôpital Marchant

Publié le 23/10/2001

Article réservé aux abonnés

La moitié des patients qui étaient hospitalisés au centre hospitalier spécialisé Marchant de Toulouse, détruit lors de la catastrophe du 21 septembre, et qui ont été dispersés dans une quarantaine d'établissements de la région seront prochainement relogés dans les locaux de l'hôpital Larrey, ont annoncé Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner.
Il s'agit d'une solution transitoire. Lionel Jospin a en effet décidé de construire à Toulouse un nouvel hôpital psychiatrique destiné à remplacer l'hôpital Marchant. En attendant que cet équipement soit réalisé, il convenait de faire revenir à Toulouse les 350 malades transférés vers des structures extérieures ou accueillis par leur famille. « L'activité de psychiatrie publique dans le département doit en effet, dans les plus brefs délais, retrouver les conditions de qualité, de sécurité, et de continuité que la population est en droit d'attendre du service public », estime le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Le gouvernement a résolu partiellement le problème en indiquant que les trois étages disponibles à l'hôpital Larrey (un ancien établissement militaire repris par le CHU) accueilleront prochainement la moitié des 350 malades de Marchant. Les autres, indiquent Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner, « bénéficieront d'un accueil à Toulouse dans les conditions qui seront précisées prochainement ».
Toutefois, l'admission des patients de Marchant à l'hôpital Larrey ne se fera pas immédiatement. Elle n'interviendra qu'une fois qu'auront été réalisés les travaux de mise en sécurité indispensables qui devraient être achevés le 31 décembre au plus tard.
En optant pour l'accueil à Larrey des malades de Marchant, le gouvernement a choisi une solution qui avait les faveurs de nombreux responsables, et notamment du conseil d'administration de Marchant et des salariés de l'hôpital. Cette formule ne fait cependant pas l'unanimité au sein du CHU de Rangueil où certains estimaient avoir besoin des locaux de Larrey(« le Quotidien » du 11 octobre).

Le Quotidien du Mdecin