DE NOTRE CORRESPONDANTE
«L'EFS ET LE CHU travaillent déjà ensemble, mais cette convention de cinq ans vise à développer des projets de thérapies cellulaires, dans le domaine du cardio-vasculaire et du traitement des cancers», explique le Pr Louis Buscail, qui dirige l'unité fonctionnelle en biothérapie au CHU et coordonnera ce partenariat. En effet, l'EFS Pyrénées-Méditerranée et le CHU de Toulouse travaillent en collaboration sur le prélèvement et la greffe de cellules souches hématopoïétiques et de moelle osseuse selon un protocole bien établi. Le prélèvement des donneurs ou des patients est assuré par l'une des deux structures, puis, grâce à une maîtrise des techniques de conservation, l'EFS conserve ensuite ces cellules. «L'EFS a le savoir-faire, sa plate-forme a eu l'agrément de l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) », précise le spécialiste. C'est le CHU qui réalise enfin la greffe pour le malade.
Les deux structures s'engagent à mutualiser désormais leurs compétences scientifiques et technologiques pour tester des thérapies innovantes. Elles ont fait le pari que «la thérapie cellulaire et la médecine régénérative avec production de cellules et de tissus sont des voies d'avenir incontournables» et s'attachent à améliorer le transfert des activités de recherche vers les soins en cancérologie. Équipes cliniques, équipes de recherche fondamentale et experts du centre d'investigation clinique de biothérapie mutualisent leurs recherches tandis que l'EFS assure le contrôle de ces cellules.
Des essais en cours.
Plusieurs programmes d'essai sont déjà en cours d'application, notamment l'essai AcellDream, pour lequel deux personnes ont été greffées. «À ce jour l'AFSSAPS a demandé des contrôles particuliers sur les cellules qu'ils produisent», précise le Pr Buscail. L'essai MESAMI qui consiste en l'injection de cellules souches mésenchymateuses pour soigner les insuffisances cardiaques est aussi en phase de contrôle, «mais nous travaillons déjà sur du concret», se réjouit le médecin.
Ce partenariat illustre donc parfaitement les modes de fonctionnement qui seront instaurés sur le site du cancéropôle, et en particulier au sein de la clinique universitaire du cancer. «L'EFS a d'ailleurs prévu de mettre en place une plate-forme de thérapie cellulaire afin de pouvoir produire certains lots», indique Louis Buscail. Une stratégie qui devrait permettre de raccourcir les délais de mise en place des protocoles thérapeutiques et de faire bénéficier les patients au plus vite de nouveaux traitements dans le cadre d'essais cliniques.
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