THEATRE
PAR ARMELLE HELIOT
C' EST avec plaisir que l'on retrouve les artistes de la compagnie néerlandaise Orkater que l'on n'avait plus vu en France depuis treize ans. Ils ont changé, la compagnie s'est renouvelée, mais leur singularité reste entière. Le héros de leur spectacle est un illusionniste. Pas Robert Houdin mais Harry Houdini... Et les comédiens jouent pour nous en français. Un divertissement très réussi.
Orkater est né de la compression de deux mots : orchestre et théâtre. Quiconque a vu « Regarde les hommes tomber », une des productions qui avaient fait connaître le groupe Orkater à l'orée des années quatre-vingt, ne peut l'avoir oublier.
Des gestes très éloquents et pas de paroles, presque pas, de la musique déjà, un sens du burlesque très puissant, une savante chorégraphie puisant son mouvement dans ceux mêmes d'une pensée profonde et aigüe du théâtre. Drôle avec ça. Bref, inoubliable. On les avait revus. Ils creusaient le même sillon. Les revoilà avec ce conte fantastico-musical joué en français, un bon français simple et donné sans lourde trace d'accent. Avec juste ce qu'il faut pour ajouter au charme. Les revoilà : six excellents musiciens, des cordes, et des acteurs. Trois protagonistes : Houdini, sa femme, son frère.
C'est Peter Blok qui a imaginé cette fable sur l'illusion, qui prend en écharpe le spiritisme, la proximité des morts. Il est en scène avec Porgy Franssen et Lies Visschedijk. Trois interprètes à forte personnalité, sensibles, profonds, drôles et émouvants, toujours accompagnés des musiciens qui donnent à la représentation sa couleur de music-hall étrange pour une très étrange histoire...
MC 93 de Bobigny, jusqu'au 16 juin, à 20 h 30 en semaine et à 15 h 30 le dimanche (01.41.60.72.72). Durée : 1 h 30 sans entracte.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature