11-14 mars 2006 à Atlanta
L’HOMOCYSTEINE est considérée depuis 1969 comme un facteur de risque cardio-vasculaire et ce tant sur des éléments physiopathologiques qu’épidémiologiques.
Sachant que diverses vitamines du groupe B, dont l’acide folique, peuvent diminuer les taux plasmatiques d’homocystéine, plusieurs essais thérapeutiques ont été mis en route afin de juger si ce traitement simple peut diminuer le risque cardio-vasculaire. Parmi ces essais, quatre sont déjà aboutis, qui ont inclus presque 10 000 patients (les études VISP, NORVIT, CHAOS-2 et VITRO) et n’ont pas montré de bénéfice de cette thérapeutique.
L’étude HOPE 2 avait comme objectif d’évaluer contre placebo les effets de l’acide folique (2,5 mg), de la vitamine B6 (50 mg) et de la vitamine B12 (1 mg) avec un suivi prévu de cinq ans. Le critère primaire évalué est la somme des décès cardio-vasculaires, des infarctus du myocarde et des AVC.
Cette étude a permis d’inclure 5 522 patients âgés d’au moins 55 ans et à haut risque cardio-vasculaire. Ses résultats ont montré une diminution significative de l’homocystéinémie dans le groupe traité par vitamines B, mais parallèlement pas de bénéfice significatif sur le critère primaire ( risque relatif : 0,95 ; IC 95 % : 0,84-1,06 ; p = 0,41). L’absence de bénéfice est apparue homogène, que les patients aient eu initialement une homocystéinémie élevée ou basse.
C’est donc maintenant 15 000 patients qui ont été inclus dans cinq essais thérapeutiques et la synthèse de ces essais laisse peu d’espoir qu’il puisse être démontré que l’abaissement de l’homocystéinémie par diverses vitamines B, dont l’acide folique, apporte un bénéfice clinique.
D’après la communication de Eva M. Lonn, université MacMaster, Hamilton, Ontario, Canada.
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