Hôpitaux d’Ile-de-France

Toujours l’inquiétude budgétaire

Publié le 14/06/2006
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LES HOPITAUX franciliens sombrent un peu plus dans le rouge. «Les déficits cumulés des établissements de l’Uhrif (Union des hôpitaux de la région d’Ile-de-France) , pour le seul exercice 2006, s’élèvent à 80millions d’euros, soit exactement 2% de la masse des 4milliards d’euros que représentent les ressources des hôpitaux publics franciliens», a déclaré le président de l’Uhrif (et député PS de l’Essonne), Yves Tavernier, lors du congrès de printemps de l’organisation.

«Aux 80millions d’euros de déficits générés par le budget 2006 s’ajouteront les 100millions d’euros de déficits antérieurs non couverts», a poursuivi Yves Tavernier. Soit un déficit prévisionnel global de 180 millions d’euros. «Ça commence à faire beaucoup», a lancé le président de l’Uhrif. La secrétaire générale de l’agence régionale de l’hospitalisation d’Ile-de-France (Arhif), Maryse Lépée, a confirmé ces projections, avant de livrer ce conseil : «Il faut renforcer la dynamique de contractualisation mise en place dans le cadre des contrats de retour à l’équilibre, et avoir le courage de faire un diagnostic établissement par établissement, en vue de définir des axes d’amélioration.» A ce jour, une trentaine d’hôpitaux franciliens (publics et privés) n’ont pas obtenu de l’Arhif l’approbation de leur budget prévisionnel pour 2006, au motif que les mesures d’économies qu’ils ont prévues manquent de précision.

Les bons et les mauvais points de la Dhos.

Jean Castex, directeur de l’Hospitalisation et de l’Organisation des soins (Dhos) au ministère de la Santé, est à son tour intervenu au congrès pour apporter un éclairage sur la situation nationale. «Pour la première fois, en 2005, a-t-il rappelé, les dépenses hospitalières ont progressé de manière nettement plus forte que l’autorisation consentie par le Parlement. Cette année, nous avons un objectif: respecter l’Ondam [l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie, ndlr] » hospitalier.

Le ministère de la Santé organisera une grande réunion avant la mi-juillet avec les hospitaliers pour voir, au regard de l’évolution de l’activité, s’il y a lieu ou non de réviser en cours d’année les tarifs hospitaliers. D’ici là, chaque hôpital, chaque clinique, doit poursuivre les efforts d’économie tous azimuts. Or, en la matière, note Jean Castex, certains établissements s’impliquent moins que d’autres : «Il y a des endroits où on sait se restructurer et où ça marche, et des endroits où on préfère tendre la main plutôt que de se retrousser les manches. Il faut privilégier les premiers au détriment des seconds», a lancé le patron de la Dhos, créant quelques remous parmi les congressistes.

> D. CH.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7979