« Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit », dit le proverbe. Mercredi 6 novembre 2013, 23h50, Yves Calvi transmet à ses invités l'ultime question SMS d'un internaute insomniaque : « À quoi sert le médecin traitant ? » Sur l'écran, à droite, un homme trépigne, agité des soubresauts du bon élève de la classe qui connaît la bonne réponse. Je reconnais l'individu, ou plutôt je le connais de triste réputation : c'est l'homme du 10 février 2010 ; celui des playmobils et des sacs à mains qui a osé dire sur France
Info que les médecins ont utilisé leur aide à l'informatisation pour offrir à leurs proches les objets sus-nommés.
Il prend la parole et, à la question « À quoi sert le médecin traitant ? », il répond sans faillir : « À rien !... À rien !... Le médecin traitant ne sert à rien ; c'est un péage. On doit passer par lui pour aller voir un spécialiste. » Les médecins généralistes apprécieront.
Inutile de lui répondre ou de lui expliquer les choses, il est probable qu'il ne les comprendrait pas ; tant ce prototype hyper-sophistiqué de l'ineptie mélange dans un brouillamini nauséabond ses ressentis viscéraux et ses productions corticales (ou l'inverse).
Ma colère est à la hauteur de ses insultes pour notre profession et, loin d'imaginer qu'une réponse puisse avoir un quelconque impact, je me borne à vous informer afin que vous ayez bien à l'esprit qu'il existe autour de nous quelques prédateurs qui verraient d'un œil satisfait notre disparition.
Gageons que cette conception de la médecine française reste à la place qu'elle mérite : dans les fantasmes de quelques individus isolés, tonneaux pleins de ce que vous y mettrez et qui résonnent si peu que nul ne les entend.
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