87e Congrès de la Société nord-américaine de radiologie (RSNA) 25 novembre -1er décembre 2001 Chicago

Tomodensitométrie par scanner X : plus de coupes, plus vite... vers de nouvelles applications

Publié le 13/01/2002
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CONGRES HEBDO

Le « minimum » est l'acquisition de 4 coupes à la fois, c'est le « multibarrette de base » machine à tout faire avec 8 coupes par seconde. Le débat actuel est celui des 8/16 et 16/32 coupes par seconde, soit en fait 8/16 coupes par 0,5 seconde. Certaines de ces machines descendent à 0,4 seconde, ce qui permet 38 coupes et une orientation cardiaque encore plus marquée. Ces machines génèrent un très grand nombre de coupes qui permettent des reconstructions dans tous les plans de l'espace avec une qualité inégalée et de nouvelles applications qui conduisent à concevoir l'utilisation du scanner tout à fait autrement...
Les consoles de traitement deviennent encore plus essentielles pour prendre en charge les 1 000, voire 2 000 images engendrées par ces scanners et l'édition d'un CD-ROM, voire d'un DVD ROM, comme du compte-rendu. Ces consoles de traitement doivent permettre de diffuser les images de manière simple et transparente qui suppose cependant une certaine informatisation de la part du correspondant : CD-ROM, serveur Web... soit une ouverture sur le réseau et le dossier médical électronique.
Les applications médicales s'élargissent : les machines de haut de gamme ont une forte orientation cardiologique potentielle (coronaires, études fonctionnelles). Il s'agit souvent d'une option spécifique avec des performances et des logiciels adaptés, ce qui correspond à un marché porteur aux Etats-Unis, jusque chez les cardiologues... ; l'utilisation vasculaire potentielle est importante et interviendra dans la prise en charge des PAD (peripheral arterial disease) dont la fréquence augmente avec le vieillissement de la population. Il est souhaitable que les radiologues vasculaires continuent de se former en radiologie interventionnelle... ; d'autre part, l'isotropie peut être utile en imagerie générale, notamment en cancérologie, et améliore les applications en 3D avec rendu de volume et en endoscopie virtuelle, les résultats de la coloscopie virtuelle s'améliorent grâce aux progrès des logiciels ; les applications neurologiques ne sont pas en reste qu'il s'agisse de la pathologie vasculaire intracrânienne (AVC, lésions des vaisseaux) ou tumorale ; les mesures de perfusion refont leur apparition, éventuellement appliquées à d'autres organes que le cerveau (foie, rein) et à l'évaluation des perfusions tumorales ; enfin, le scanner n'échappe pas à la détection assistée par ordinateur (nodules pulmonaires, polypes coliques) proposé par le fabricant ou des indépendants.

Dr Robert LAVAYSSIERE

LAVAYSSIERE Robert

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7043