J’ai été un peu interloquée par le foin causé par un certificat de décès qui n’avait pas été délivré dans les heures immédiates suivant le trépas. Je pense que le préfet devrait se renseigner sur le délai, entre le décès et ledit acte, qui doit être d’au moins 12 heures. Qu’effectivement, la signature de ce certificat n’est pas une urgence sauf pour les établissements funéraires. Que nos aïeux semblaient avoir plus de sagesse vis-à-vis de la mort que nous – hors cas d’épidémie type peste ou choléra, commencer son deuil en entamant une veillée funèbre à domicile n’est pas insurmontable.
En tout cas ne pas se précipiter, pour signer ce fameux formulaire, peut nous éviter le ridicule de donner un permis d’inhumer à un disciple de Lazare. Je conseille à mes confrères de s’intéresser aux modalités de PDS qui ont été négociées en Basse-Normandie et en particulier dans la Manche, où le médecin de garde n’exerce que dans une maison médicale et, durant sa journée de garde, a trois rendez-vous téléphonique avec le 15 qui lui communique si il y a des certificats de décès à effectuer. Cela marche plutôt bien.
Dites-moi en quoi l’obtention d’un papier officiel adoucit la perte ! Car en garde, nous n’avons malheureusement pas le temps de faire une cellule psychologique pour la famille, travail que nous accomplissons volontiers, au domicile comme dans notre cabinet, avec nos patients en semaine.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature