Jazz-rock
À 84 ans, Omara Portuondo est l’ultime survivante du fameux Buena Vista Social Club, cet ensemble de vétérans de la musique cubaine (dont Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Ruben Gonzalez, parmi les plus connus) organisé en 1996 par le guitariste de rock Ry Cooder, popularisé par le film éponyme du réalisateur Wim Wenders, deux ans après. Après plus de six décennies de carrière et un Grammy Award (dans la catégorie Latin Music) en 2008, la diva de la musique cubaine a décidé de retourner en studio pour regraver le continu de son premier disque, « Maria Negra », qui avait vu le jour en 1958. Cet album, enregistré en live, reprenait des thèmes traditionnels du songbook cubain et s’achevait avec deux morceaux célèbres du répertoire de Duke Ellington, « That Old Black Magic », devenu « Maria Negra », et « Caravan » (« La Caravana »). Plus d’un demi-siècle après, voici la nouvelle version (World Village Music/Harmonia Mundi) de ces enregistrements devenus à la fois introuvables et mythiques. Accompagnée par un grand ensemble dirigé par Ivan Lins (chant) et de nombreux invités, la grande dame revisite avec grâce, élégance, émotion et l’éclectisme musical propre au XXIe siècle, une musique intemporelle, ponctuée de succès tout aussi intemporels, comme « Besame Mucho ». Souvenirs, souvenirs !
Et que dire d’Abelardo Barroso, qui, à la tête de son bien nommé Orqesta Sensacion, faisait les riches heures de la capitale cubaine des années 1950 ? Connu comme le Caruso cubain, le chanteur, né à La Havane en 1905 et décédé en 1972, fait partie du grand boom du cha-cha-cha et du mambo au milieu des années 1950, après avoir brillé dans les années 1930-1940, et enregistre alors un disque qui va révéler l’apogée de son talent, « Puchito ». Soixante ans après, le label World Circuit (Harmonia Mundi) publie, avec « Cha Cha Cha », une compilation de quatorze parmi les titres les plus emblématiques de la longue carrière du chanteur. Une sélection magistrale et passionnante qui représente l’âge d’or de la musique cubaine entre 1955 et 1957, soit au beau milieu des premières années de la révolution cubaine et deux ans avant la prise de pouvoir de Fidel Castro. Pour l’histoire.
D’abord égérie du rock alternatif espagnol avec Manu Chao, à la tête du groupe Amparanoia pendant plus de dix ans, la chanteuse et guitariste catalane Amparo Sanchez, âgée de 45 ans, à quelque peu changé de voie – et non de voix ! – musicale avec son dernier CD, « Espiritu del Sol » (World Village Music/Harmonia Mundi), composé essentiellement de titres personnels. La musique et le chant, ponctués par un groupe solide, se situent entre un rock énergique aux accents latins et un folk-rock exubérant. Résolument moderne et dans l’air du temps.
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