Eczéma chronique

Toctino® cible les mains

Publié le 31/01/2014

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Toctino® est le premier traitement par voie orale de l’eczéma chronique sévère localisé au niveau des mains. Indiqué en seconde intention, d’utilisation facile et rapidement efficace, il fait désormais partie de l’arsenal thérapeutique.

Crédit photo : DR P. MARAZZI/SPL/PHANIE

?Toctino® est le premier traitement par voie orale de l’eczéma chronique sévère localisé au niveau des mains. Indiqué en seconde intention, d’utilisation facile et rapidement efficace, il fait désormais partie de l’arsenal thérapeutique.

Toctino® (alitrétinoïne) est indiqué en cas d’eczéma chronique sévère des mains de l’adulte ne répondant pas au traitement par dermocorticoïdes puissants. Ce médicament, commercialisé depuis novembre 2009 et prescrit majoritairement par les dermatologues, a toute sa place dans la stratégie thérapeutique. En effet, « les émollients ne sont pas toujours adéquats, il existe une lassitude par rapport aux dermocorticoïdes, ainsi qu’une observance difficile des mesures d’hygiène et de protection au long cours », indique le Dr Gilles Rostain (dermatologue, Nice).

Une capsule par jour

Outre sa spécificité sur les mains, Toctino® est d’utilisation facile : il s’administre par voie orale (1 fois par jour, 10 ou 30 mg) pendant une durée de traitement de 3 à 6 mois. Dans les essais cliniques, le taux de réponse global chez des patients atteins d’eczéma chronique des mains sévère ne répondants pas aux corticoïdes topiques puissants a permis d’obtenir un taux de réponse global de 27% (dosage 10 mg) et 48% (dosage 30 mg).

Les patients pour lesquels l’hyperkératose est prédominante seront plus enclins à répondre au traitement qu’en cas de dyshidrose. « Avec plus de quatre ans de recul d’utilisation, il ressort que le traitement est en général rapidement efficace », indique le Dr Rostain qui avoue « avoir été surpris de l’effet très net de l’alitrétinoïne au bout d’un mois ».

La tolérance est bonne, moyennant une prévention des grossesses (le médicament étant tératogène) et un suivi du bilan lipidique. Toutefois, il existe une possibilité de rechute et un second cycle de traitement est alors envisageable. Enfin, lorsque le traitement est efficace, « on peut alors profiter de l’amélioration clinique pour réitérer les messages qui n’étaient plus entendus par des patients trop en souffrance : mise en place de mesures de prévention, de conseils d’éviction », indique le Dr Brigitte Milpied (Bordeaux).