S’il est un spécialiste de la fusion-acquisition, Olivier Le Gall, 45 ans, tout nouveau directeur de cabinet de Roselyne Bachelot, n’est pas non plus étranger à l’univers sanitaire et médico-social qui va hanter, désormais, ses jours et ses nuits. Cet inspecteur des finances, qui ne confesse qu’un seul hobby, le « boulot », a occupé deux ans et demi de sa carrière professionnelle au sein du groupe de maisons de retraite Orpea. « Mais ce passage, rapide, au sein d’Orpea n’explique pas mon recrutement au cabinet », glisse ce Breton de Paris, amateur d’aïkido et de football, et supporter fidèle des Bleus. Son arrivée avenue Duquesne n’est pas non plus la résultante d’un plan de carrière tracé sur les bancs de L’Ena, où il a côtoyé, notamment, François Pérol, président du groupe bancaire BPCE et ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République, sous Nicolas Sarkozy. Mais aussi Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. Non, Olivier Le Gall explique son parcours par les rencontres qui l’ont jalonné. Celle de Xavier Darcos, par exemple, son directeur de cabinet, lorsque, entre 1994 et 1997, après quatre ans de tournée, il a atterri au cabinet du ministre de l’Éducation de l’époque, un certain Bayrou François. C’est aussi par « Intuitu personae » qu’Olivier Le Gall entre dans la prestigieuse banque Warburg, en 1997, après la dissolution de l’Assemblée, et la cohabitation qui s’ensuivit. Le temps d’apprendre tous les secrets de la fusion-acquisition, et de quitter le navire, deux ans après. « Dans une structure comme Warburg, soit vous êtes d’Oxford ou Cambridge, et vous avez votre filière à Londres, soit vous êtes de Zurich, et vous avez votre filière dans la banque privée. Au milieu, les Français ont un peu de mal à se faire une place. » Sa filière, il va, pour ainsi dire la créer, en fondant PM Partners, une société de conseil en fusion-acquisition, qu’il dirige entre 1999 et 2008. L’occasion, à la tête de sa toute nouvelle structure, de faire de nouvelles rencontres, comme celle du Dr Marian, PDG d’Orpea, qui lui demande de restructurer sa filière italienne. Puis c’est le retour à la maison-mère, l’inspection des finances, tel un marin qui, après avoir parcouru toutes les mers, rentre à bon port. De ce périple, Olivier Le Gall, marié et père de trois enfants, en a gardé certains préceptes, qui, mis bout à bout, forment une méthode : la haine des idées préconçues, le respect des gouvernances, la curiosité, l’humilité. Aussi, cet homme, à la fois placide et ferme, n’hésite pas à confesser son ignorance, lorsque c’est le cas. Mais un directeur de cabinet a-t-il le droit de ne pas savoir ? « Oui, avoue-t-il, à condition de tout faire, ensuite, pour trouver une réponse. » Dieu sait s’il aura l’occasion de mettre en pratique ce principe, au ministère de la Santé.
Olivier Le Gall
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Publié le 20/03/2010
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Jean-Bernard Gervais
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Source : Décision Santé: 263
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