DES PREMIERS PAYSAGES maritimes de Martigues et Marseille jusqu’aux « Ateliers », portraits et fenêtres ouvertes sur la Méditerranée des années de la maturité, en passant par les scènes de rues pavoisées, de régates, de défilés, égayées par des badauds, des pêcheurs, des canotiers, œuvres qu’il peint en Italie, au Maroc, en Algérie ou à Perpignan, tout respire chez Dufy la facilité et la grâce. La Méditerranée, ses plages lumineuses, la douceur de son climat, la beauté de ses paysages et la personnalité de ses habitants ont enchanté Dufy, dès le début de sa carrière. C’est sur ces terres qu’il ressentit le plus grand bonheur de peindre.
Au début du XXe siècle, Dufy abandonna progressivement sa facture impressionniste et s’intéressa au fauvisme. Aux effets atmosphériques et brouillés du pinceau, succédèrent des aplats de couleurs pures, tranchées, qui menèrent ensuite à une période cézannienne, plus austère, durant laquelle le peintre originaire du Havre géométrisa et synthétisa les formes et l’espace (paysages de Martigues et de l’Estaque). Dans les années 1920, sur la Côte d’Azur, l’artiste élabora un style très personnel, fait de grandes taches de couleurs mêlées à un graphisme précis, laissant apparaître une foule de petits détails humains ou décoratifs.
La joie de vivre et la légèreté à toute épreuve inondent l’œuvre du peintre, une œuvre où, de marchés aux poissons en jetées animées, l’on ressent « la palpitation aérienne » de l’atmosphère, propre à ces rivages bienheureux.
Musée Paul Valéry, 148, rue François Desnoyer, tél. 04.99.04.76.16. Jusqu’au 31 octobre. Catalogue, Éd. Au fil du temps, 216 p., 36 euros.
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