La CGT « exige » le retrait du décret qui réduit les prestations fournies par l'allocation personnalisée autonomie (APA). Elle dénonce la « remise en cause du droit aux soins » (« le Quotidien » du 6 février).
« Il s'agirait ni plus ni moins d'augmenter de manière importante la participation financière des personnes âgées à domicile, prestataires de l'APA », écrit le syndicat dans un communiqué. Les allocataires qui avaient « réussi à demeurer dans un domicile chargé de souvenirs risquent demain de n'avoir, comme alternative à une résidence au coût prohibitif, qu'un mouroir sous-équipé (...) comme il en existe encore trop dans notre pays ».
« Les mesures contenues dans le projet vont avoir des conséquences dramatiques pour les retraités, mais également au niveau des emplois développés depuis un an pour le maintien à domicile et l'amélioration de l'accueil des personnes âgées en perte d'autonomie », estime la CGT. Elle demande que l'APA soit attribuée « dans le cadre d'une prestation légale de la Sécurité sociale ».
De leur côté, les unions confédérales de retraités CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC et la Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGR-FP) « en appellent à l'opinion publique » et lancent une pétition pour « refuser toute tentative de remise en cause » de l'APA. Elles demandent « que cette prestation soit pérennisée et améliorée » et réclament qu'elle soit gérée par la Sécurité sociale.
La Mutualité française (FNMF) s'élève « contre cette mesure néfaste pour les plus faibles, justifiée seulement par des considérations budgétaires ». D'autant que, selon elle, « ces dispositions entraveront le processus qui était engagé, visant à renforcer la qualité du service rendu aux personnes dépendantes ».
La CFTC, enfin, s'oppose à un abaissement du seuil d'attribution de l'aide, qui romprait avec le caractère « universel et proportionné aux revenus de la personne » de l'APA.
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