Le candidat socialiste a creusé son sillon porteur sur l’accès aux soins (géographique et financier) en reprenant certaines mesures déjà évoquées tout en y ajoutant quelques « trouvailles ».
Aux médecins il a redit qu’il excluait la « contrainte » à l’installation, inopérante à ses yeux. « On ne peut pas dire à un jeune médecin, vous irez vous installer en Corrèze ». Il a confirmé en revanche sa volonté de limiter les conventionnements en secteur II dans les zones surdenses, mesure déjà citée dans son entourage.
En matière de rémunération, il a précisé la « part forfaitaire » qui devra selon lui compléter le paiement à l’acte des médecins généralistes libéraux. Ces forfaits devront inciter au regroupement, favoriser le suivi d’une patientèle, la prévention mais aussi l’installation dans les zones défavorisées. On retrouve ici le discours de MG France.
S’agissant des délais d’accès, François Hollande a réitéré son engagement selon lequel « personne ne devra se trouver à plus de trente minutes d’un centre de soins permettant la prise en charge de l’urgence ». « C’est généralement le cas mais nous devons nous fixer cet objectif ferme », a-t-il précisé citant l’échéance de
« 2015 » pour cette garantie territoriale. Sur les dépassements, l’encadrement se fera « à l’issue d’une négociation » et la limitation se fera « région par région, spécialité par spécialité ».
Enfin, François Hollande a sorti de sa besace une mesure forte nouvelle : la généralisation du tiers payant en secteur I pour combattre le renoncement aux soins (par la dispense d’avance des frais). « Nous devons nous inscrire dans le cadre d’un pacte de confiance avec toutes les professions de santé », a-t-il conclu.
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