Si elle rejoint certaines recommandations de l'AFSSAPS sur le THS (« le Quotidien » du 5 décembre), l'Association française d'étude de la ménopause (AFEM) émet aussi quelques réserves sur les conclusions. Dans un communiqué de presse, l'AFEM approuve les notions de dose thérapeutique minimale efficace en cas de troubles climatériques gênants, la non-indication en l'absence de symptômes et la notion de réévaluation régulière.
Les spécialistes de l'association précisent que, selon eux, le THS peut être poursuivi tant que dure la symptomatologie, sans limitation de durée, qu'il peut être suspendu pour vérifier la persistance des symptômes. L'arrêt du traitement ne doit pas relâcher le dépistage du cancer du sein.
Au chapitre des réserves, l'AFEM regrette de voir placer l'étude britannique MWS, « comportant un certain nombre de biais et d'erreurs », au même plan que l'étude américaine WHI. De plus, l'étude MWS n'a pas porté sur la prévention de l'ostéoporose postménopausique.
Enfin, l'Association émet des réserves et regrette la recommandation de l'agence déconseillant l'emploi du THS en première intention chez les femmes à risque fracturaire élevé car : la définition du risque fracturaire élevé reste floue et les moyens d'évaluation, discutés ; la densité minérale osseuse, examen indispensable, n'est pas remboursé ; le THS a fait ses preuves en prévention de l'ostéoporose et de l'épargne fracturaire postménopausiques ; les autres traitements pour la prévention de l'ostéoporose plus onéreux ne sont pas pris en charge par l'assurance-maladie, n'ont pas été évalués dans la ménopause récente et les informations manquent pour une durée d'utilisation dépassant cinq ans.
« Le THS constitue le moyen le plus simple, le plus efficace et le moins coûteux pour prévenir l'ostéoporose chez la femme ménopausée à risque osseux, en particulier dans les années qui suivent la ménopause. Priver les femmes de cette possibilité de prévention représente un risque potentiel majeur pour la santé des femmes de notre pays », conclut l'AFEM.
THS : les spécialistes de la ménopause en désaccord partiel avec l'AFSSAPS
Publié le 10/12/2003
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Dr G. B.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7444
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