Née en décembre 1914, Thérèse Planiol, spécialiste de médecine nucléaire et d'échographie, a signé plusieurs ouvrages et quelque 300 publications médicales. Elle écrit aussi des poèmes, ce qui lui vaut le prix Clément-Marot, décerné à l'initiative du « Quotidien ». Voici le poème primé :
Il y a trop de tout, Paul Valéry,
Trop d'indifférence et de haine,
Bien trop de murs, bien trop de chaînes
Pour aller droit dans cette vie.
Il y a trop de tout partout,
Trop de papiers, trop de soupirs,
Trop de faux sages, trop de fous,
Trop de rêves sans avenir.
Trop de corps las sur les trottoirs,
Trop de volcans sur la planète.
Il y a trop de désespoirs
Trop de branle-bas dans nos têtes.
Il y a trop de presque tout,
Il y a trop de presque rien
Pour que les gens restent debout
Dans la bourrasque du destin.
Il y a trop de ce qui traque,
De ceux qui savent tout sur tout,
Il nous faut casser la baraque
Et que l'on recommence tout.
Il y a trop de tout, Paul Valéry,
Trop d'indifférence et de haine
Pourquoi n'avez-vous pas écrit
Comment on peut rompre les chaînes
Et détruire tous les venins
Pour trouver du goût à la vie
Sans la terreur du lendemain ?
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