L’essai multicentrique international de thérapie génique programmé dans la granulomatose septique chronique (auquel participera la France) va commencer en Grande-Bretagne : Généthon, son promoteur, a en effet obtenu le feu vert de l’Agence anglaise du médicament pour démarrer à l’hôpital Great Ormond Street de Londres une phase I/II pour cette maladie génétique rare liée à l’X, qui touche les garçons.
La GSCX (GSC liée à l’X) est liée à l’absence d’une enzyme, la NADPH oxydase, dans les globules blancs, notamment les neutrophiles ; cette enzyme est indispensable aux défenses anti-microbiennes de l’organisme. Les cellules immunitaires sont alors incapables de produire des oxydants nécessaires à la destruction de certains microorganismes.
Les patients sont prédisposés aux infections causées par des champignons et des bactéries dès les premières années de la vie, ils souffrent d’infections répétées, d’abcès parfois profonds, de pneumonies atypiques, d’inflammation chronique, par exemple au niveau des gencives et du tube digestif. Sévère et invalidante la maladie nécessite des traitements constants pour limiter les infections, avec parfois de longues hospitalisations. L’espérance de vie est de 30 à 40 ans.
Restaurer l’activité de la NADPH oxydase
Des progrès ont été accomplis grâce à la greffe de moelle mais cette approche n’est pas possible pour tous les patients. La thérapie génique représente donc un espoir pour les patients ne pouvant pas bénéficier d’une greffe de moelle.
La thérapie génique consistera à restaurer l’activité de la NADPH oxydase par transfert de gène grâce à un vecteur lentiviral, lequel a été mis au point à Généthon par le Dr Anne Galy (INSERM/ MRUMR951/ Généthon, UEVE, EPHE) en collaboration avec Adrian Trasher (Londres) et Manuel Grez (Francfort).
Cet essai sera mené en parallèle à Londres, à Francfort (Pr Hubert Serve), à Zurich (Reinhard Seger et Janine Reichenbach) et à Paris (Alain Fischer, Marina Cavazzana-Calvo et Salima Hacein-Bey-Abina, hôpital Necker-Enfants Malades). Mais pour l’Allemagne, la Suisse et la France, il faut attendre les autorisations nationales.
D’après un communiqué Généthon AFMTéléthon.
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