ARTS
PAR J.-J. LEVEQUE
L' IRIS amène tout naturellement à Van Gogh, et c'est dans un lieu honorant sa mémoire que l'on célèbre aujourd'hui cette fleur qui, dans la mythologie, était une déesse. A défaut de l'uvre aujourd'hui légendaire de Vincent, portant ce titre, des documents rappellent l'attrait que cette fleur exerçait sur lui. D'où ces toujours étonnantes estampes d' Hokusai et d' Hiroshige qui avaient si fortement impressionné le peintre. Les entourant, des Polaroïd d'Andreas Mahl, des photogrammes de Marc Denoyer, ou encore cette allusion à Vincent, signée Olivier Debré, qui reste lui-même, dans sa facture libre, pour évoquer un peintre qu'il considérait comme l'un de ses maîtres. (Fondation Vincent Van Gogh, 24 bis, Rond-Point des Arènes, Arles. Jusqu'au 31 mai).
On ne quitte pas la mythologie avec Maurice Matieu qui propose une série d'expositions (Voir Hélène en toute femme, La Banalité du massacre) à la Chapelle du Mejan (Place Nina Berberova, Arles. Jusqu'au 15 juin). Le peintre part d'un pan de l'Histoire, d'un personnage, pour entreprendre une sorte de réflexion plastique. Partant de l'Hélène d'Homère, il débusque dans son cheminement, une chanteuse mésopotamienne, Nina-Zaza, qui le conduit à cette Nina la Minaude de Dubuffet. On le voit, un jeu de piste empruntant les jeux de mots pour des jeux de formes.
Le propos de Testuo Harada est radicalement différent et plastiquement nettement mieux défini, inscrit, lui, dans l'espace naturel dont il détecte les lignes de forces, l'esprit, pour en prolonger les effets, en souligner les forces cachées. Jouant à la fois sur la beauté du matériau (marbre) alternativement poli ou laissé brut, dans cette rugosité de la matière encore imprégnée de sa vie souteraine. Il trouve des solutions qui sont à la sculpture ce que le vocabulaire est à la phrase. Un abécédaire des formes qui ont cette beauté d'une écriture intemporelle, à la fois sereine et méditative. Une sculpture de signes. Impérieux. L'exposition est présentée en forme de parcours magnifiquement intégré à ce paysage exceptionnel qui entoure la cathédrale de Chartres. (Jardins de l'Evêché à la collégiale Saint-André, Chartres. Jusqu'au 6 novembre).
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