L’arrêté du 11 juin 2013, déterminant la liste des tests biologiques délégués à d’autres professionnels que les médecins, soulève de plus en plus l’indignation de ces derniers.
Dans une lettre adressée ce mercredi à Marisol Touraine, la CSMF s’émeut de la possibilité offerte aux pharmaciens de pratiquer des tests de dépistage pour la grippe et l’angine bactérienne à streptocoque A.
« Cet arrêté galvaude le diagnostic médical et revient à mettre cruellement en danger la santé des patients », écrit le Dr Chassang, président du syndicat.
« Surprise » de cette décision du ministère de la Santé, décrétée « en catimini » et « sans la moindre amorce de discussion ni la moindre concertation » avec les professionnels de santé, la CSMF y voit un nouveau moyen, après la délégation du suivi des patients sous AVK, de « dépouill[er] un peu plus les médecins de leurs prérogatives ».
Complications
Le syndicat met en exergue « la gravité des conséquences » de cet arrêté, en matière de santé publique. « Un test négatif pour une angine bactérienne révélant une angine virale chez certains patients atteints de certaines affections cardiaques graves, en l’absence d’une prise en charge médicale appropriée, peut avoir des conséquences très lourdes entraînant des complications parfois mortelles », illustre la CSMF.
L’organisation syndicale demande au ministère la suspension de cet arrêté. En parallèle, il serait bon de « construire un dispositif équilibré, dont la première marche consisterait à mettre certains tests de dépistage rapide réellement à la disposition des médecins, en commençant par les médecins traitants ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature