PRATIQUE
Propositions
Comment se traite l'acrocyanose ?
A. Par des mesures de protection contre le froid.
B. En utilisant dans certains cas des bêtabloquants.
C. En utilisant dans certains cas des inhibiteurs calciques.
Réponse
Les bonnes réponses sont A et C : l'acrocyanose se traite par des mesures de protection contre le froid et en utilisant dans certains cas des inhibiteurs calciques.
10 % de la population féminine
L'acrocyanose est la conséquence d'une dysrégulation thermique associant vasoconstriction artériolaire et stase capillaroveinulaire. Ce syndrome, le plus souvent essentiel, touche plus de 10 % de la population féminine. Il s'agit en général d'une femme jeune, le début du syndrome survient avant l'âge de 30 ans.
Il est bilatéral, permanent, sans trouble trophique, avec une insuffisance pondérale fréquente, voire une anorexie mentale. Il s'agit d'une affection bénigne, sans risque de nécrose dans la forme essentielle. Son principal handicap est d'ordre esthétique ; surtout s'il s'y associe une hyperhydrose. Il peut exister une gêne locale liée à l'dème des doigts et à la mauvaise tolérance au froid.
Des gants
Les vasoconstricteurs doivent être évités (bêtabloquants, dérivés de l'ergot de seigle, sympathomimétique par voie nasale). La protection contre le froid doit être permanente (port de gants au moment des sorties). Un reclassement professionnel est parfois nécessaire.
En période hivernale, l'inhibition d'un inhibiteur calcique peut améliorer la tolérance au froid, mais habituellement a peu d'effets sur l'acrocyanose elle-même. Le diltiazem 60 mg/jour augmenté progressivement jusqu'à 2 puis 3 comprimés est souvent bien toléré.
En cas d'hyperhidrose invalidante, des séances d'ionophorèse peuvent être proposées. Il s'agit aussi d'une excellente thérapeutique préventive des engelures parfois associées.
Planchon B. et coll. Acrocyanose, évolution des concepts et limites nosologiques. « J Mal Vasc », 2001 ; 26 : 5-15.
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