JAZZ/ROCK
En l'espace de quelques années, la canadienne Diana Krall, 37 ans, est passée de la place de bonne chanteuse et pianiste au rang de star totalement inattendue.
Découverte au milieu des années 1990 dans les sous-sols de La Villa à Paris avant le Jazz-Club Lionel Hampton de l'hôtel Méridien-Etoile, la blonde « platine » (par le nombre de disques vendus dans le monde) est devenue une étoile du jazz et surtout de la chanson populaire.
Son dernier CD, « The Look of Love » (Verve/Universal), enregistré avec quelques-uns des meilleurs musiciens du moment, est uniquement composé de standards et de ballades dont le thème est l'amour, et traduit parfaitement l'état d'esprit de cette charmante jeune femme, inspirée par le trio de Nat « King » Cole : divertir. Une réussite dans ce domaine (1).
Egalement âgé de 37 ans, Harry Connick Jr., fils de la Nouvelle-Orléans, peut aussi être considéré comme un « entertainer ». Beau mec possédant une voix très semblable à celle de Frank Sinatra, le chanteur est devenu au fil des ans une coqueluche de la chanson populaire aux Etats-Unis grâce à une série de disques très ciblés.
Il publie coup sur coup deux CD en France : « 30 » (Columbia/Sony Music) qui, dans la continuité de « 25 », se veut la rencontre entre le piano, le chant et des invités comme Wynton Marsalis, originaire comme lui de New Orleans, et « Songs I Heard » (Columbia/Sony Music), qui est un florilège du passé musical du pianiste-chanteur, accompagné par un grand orchestre.
Kurt Elling est aussi devenu ces dernières années une voix indispensable dans la popularisation du jazz. A 33 ans, le jeune homme a toujours une prédilection pour les grandes compositions du jazz et son dernier disque, « Flirting With Twilight » (Blue Note/EMI), dans lequel il reprend un titre de Dexter Gordon et deux écrits par Chet Baker, est caractéristique de sa démarche vocale (2).
La grande Mahalia Jackson fut l'une des reines du gospel et des negro spirituals. Afin de renouer avec cette musique si particulière entièrement tournée vers le Divin, trois albums viennent d'être réédités, dont deux enregistrés en public et qui donnent l'exacte mesure et tout l'impact de ce style sur l'audience.
Au programme donc, « Mahalia Jackson in Concert » et « Recorded Live during Her Latest Concert Tour » (Columbia/Sony Music) et « Sunday Morning Prayer Meeting » (idem), qui tous trois reprennent des thèmes chers à la musique religieuse des Noirs d'Amérique du Nord et ont été à la base du rhythm'n'blues, de la soul, et du funk.
Charles Trenet, notre fou chantant, devait énormément à Cab Calloway. A l'image des rockeurs français qui, dans les années 1960, copièrent leurs homologues américains, le grand Charles s'inspira très fortement avant-guerre du style et des mimiques du créateur de « Minnie The Moocher » en 1931.
Pour retrouver ce « divertisseur » dans ses meilleures années, il suffit de se procurer « Cab Calloway, The American Jazz Entertainer - Wah Dee Dah 1930-1942 » (Frémeaux et Associés/Night & Day), un double CD qui contient quelques-unes des meilleures interprétations et des plus grands succès d'un chanteur fou doublé d'un chef d'orchestre conduisant ses hommes à la baguette.
(1) Paris, Olympia, 29 novembre au 2 décembre, 20 h 30 (à guichets fermés).
(2) Paris, Sunside (01.40.26.21.25), du 12 au 18 décembre, 21 heures.
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