Congrès hebdo
Jusqu'en 1992, 4 000 maladies professionnelles par an étaient reconnues en France. Depuis, on observe une augmentation en flèche, avec un peu plus de vingt-huit mille maladies professionnelles reconnues. C'est dans le cadre d'une réflexion menée par la CNAM, pour essayer de comprendre pourquoi l'ensemble des maladies professionnelles sont sous-déclarées en France, que l'INRS a été chargé d'informer les médecins participant au MEDEC 2002 sur le thème : « Tendinites, canal carpien : l'activité professionnelle est-elle en cause ? ».
Pour savoir si une maladie est d'origine professionnelle, il faut avant tout interroger le patient sur son métier, explique Mme Anne Delépine, conseillère médicale à l'INRS, Paris. Cela est particulièrement important pour les tendinites et le syndrome du canal carpien, qui sont des pathologies plurifactorielles.
Ignorer les facteurs professionnels
Le médecin traitant doit donc s'informer du métier exercé par le patient, prendre contact avec le médecin du travail - toujours avec l'accord du patient - pour assurer les dispositions nécessaires au poste de travail (changement, aménagement), puis prendre contact avec le médecin-conseil pour déterminer la pertinence ou non, dans chaque cas précis, d'une déclaration en maladie professionnelle.
« Cette prise de contact avec le médecin du travail, commente Anne Delépine, est sous-tendue par le fait que l'activité au poste de travail fait partie de la prise en charge thérapeutique et que, le plus souvent, le médecin du travail n'est vu par le salarié qu'une ou deux fois par an. Il n'est donc pas nécessairement au courant de la survenue d'une tendinite ou d'un syndrome du canal carpien. Pourtant, plus vite il peut agir sur le poste de travail, plus vite il sera possible d'agir sur l'évolution de la maladie ».
D'après un entretien avec Mme Anne Delépine, conseillère médicale à l'INRS, Paris.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature