La directive européenne sur le temps de travail des salariés pourrait être révisée dans les prochains mois. L’enjeu est important pour les médecins salariés qui redoutent une détérioration de leurs conditions de travail, notamment ceux qui travaillent la nuit en milieu hospitalier. Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs (SNPHAR) vient d’écrire aux eurodéputés français pour les sensibiliser à la question.
Dans ce courrier, le SNPHAR rappelle son opposition à l’introduction de temps médical inactif au cours des gardes. Il insiste pour que le temps de soins en astreinte reste considéré comme du temps de travail. Le syndicat rappelle en outre son attachement au repos de sécurité : « Le repos compensateur doit être accordé à la suite directe des périodes de travail comme cela est indiqué par la Cour de justice de la communauté européenne ». « La clause d’opt-out doit être retirée », précise le SNPHAR, qui rappelle que les médecins français dépassent bien souvent le plafond des 48 heures hebdomadaires.
« Le temps de travail des médecins hospitaliers n’est quasiment jamais mesuré en dehors de la demi-journée, note le Syndicat d’anesthésistes-réanimateurs. Les pouvoirs publics nationaux ne se donnent donc pas les moyens de protéger les médecins, puisqu’ils s’opposent à une comptabilisation horaire du travail réalisé, laissant régner délibérément le flou ».
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