L A discussion est ouverte dans le « New England Journal of Medicine » à la suite de la publication récente, dans cette revue (2001 ; 344 : 79-86), d'une étude de Inskip et coll., selon laquelle l'usage du téléphone portable n'est pas associé à une augmentation du risque de tumeur cérébrale. Signalons notamment une lettre de trois Autrichiens (Kundi, Phil et Habil) : « Le facteur le plus important pour analyser la possible contribution de l'utilisation des téléphones cellulaires dans les tumeurs cérébrales est la latence. Pour quelques tumeurs cérébrales, l'intervalle entre la transformation maligne et les signes cliniques ou le diagnostic peut dépasser dix ou vingt ans. L'étude n'avait pas la puissance suffisante pour détecter un accroissement substantiel du risque si l'exposition à un téléphone cellulaire est considéré comme contribuant à la transformation maligne. »
« Notre étude, répondent Inskip et coll., a été conduite pour répondre à l'hypothèse selon laquelle des cancers cérébraux diagnostiqués au début des années quatre-vingt-dix auraient pu être provoqués par l'usage de téléphones cellulaires (...) Nous reconnaissons l'éventualité que notre étude ait été conduite trop tôt pour détecter un effet (...) Nous considérons que la date de notre étude par rapport à l'explosion de l'usage du téléphone cellulaire est la limite la plus importante. Une étude multicentrique lancée récemment (Cardis et coll., "Radiat Prot Dosim", 1999 ; 83 : 179-183) aura un plus grand pouvoir statistique pour évaluer les risques associés à de longues périodes d'induction et d'usage de téléphones cellulaires. Toutefois, étant donné l'exposition extensive aux téléphones cellulaires dans la population, nous aimerions identifier tout excès de risque le plus tôt possible. »
« New England Journal of Medicine » du 26 avril 2001, pp. 1331-1332.
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