A même densité osseuse, deux patients n’ont pas obligatoirement la même micro-architecture. Donc, pas le même risque de fracture. « 40 % des patients à risque ostéoporotiques ne sont pas diagnostiqués correctement » a expliqué le Didier Hans (Med-imaps). TBS Insight est un logiciel installé directement sur les appareils d’ostéodensitométrie. Il délivre un rapport trabéculométrique qui s’insère dans la routine sans irradiation supplémentaire. Son procédé se base sur une analyse d’images et l’étude de variations de gris densitométriques. Didier Hans a indiqué : « On peut le comparer au survol par avion d’une forêt malade où il est possible de détecter des anomalies de densité végétale ». L’étude PARFITT a vérifié in vivo la corrélation de l’examen et l’espace intertrabéculaire, le nombre et la connectivité des travées.
Appui décisionnel
« L’objectif est de savoir quand notre patient va se fracturer » a résumé le Dr Bérengère Aubry-Rozier (CHU Lausanne, Suisse). Plusieurs éléments permettent de prédire ce risque : la clinique, les antécédents fracturaires familiaux et personnels, l’ostéodensitométrie, le score FRAX, les marqueurs de remodelage et le TBS Insight. « Ils apportent chacun une information supplémentaire » a précisé le Dr Aubry-Rozier. En cas d’ostéopénie isolée, le patient ne nécessite pas de traitement. Si l’indice TBS montre une micro-architecture altérée, on peut envisager un traitement visant à stimuler l’os trabéculaire. Il est aussi possible de réanalyser a posteriori une ODM antérieure et de faire des comparaisons au fil du temps. Ainsi, l’évolution de la qualité de la micro-architecture peut aider à la décision de poursuivre ou non un traitement. 100 appareils sont déjà équipés en France et des accords sont conclus avec General Electric et Hologic pour l’équipement de nouvelles machines. Le logiciel coûte 7 à 8000 euros, l’analyse est facturée 10 euros non remboursés.
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