De nombreuses données cliniques ont démontré l'efficacité et la bonne tolérance de Taxol chez des patientes ayant un cancer du sein de stade avancé, après échec des traitements standards précédemment mis en uvre. Plusieurs études ont, en effet, montré que les patientes traitées par Taxol survivent significativement plus longtemps que celles recevant l'association thérapeutique classique (survie médiane de 17,3 mois contre 13,9 mois - Bishop et coll.). Ce résultat important est confirmé dans une autre étude où l'on a observé une amélioration de la survie globale de cinq mois, comparativement au traitement standard (Jassem J. et coll.).
Par ailleurs, l'association Taxol-Herceptin (Slamon et coll., Fountzilas et coll., Seidman A.D. et coll.) a montré une amélioration des résultats obtenus sur l'efficacité et le ralentissement de l'évolution de la maladie chez les femmes atteintes d'un cancer du sein métastatique surexprimant HER2 (forme plus agressive de la maladie). En se fondant sur ces résultats, Taxol est le seul taxane autorisé en association avec Herceptin pour le traitement de première intention dans cette indication.
Allongement de la survie d'un an
A l'échelle internationale, Taxol représente le traitement standard du cancer de l'ovaire de stade avancé. En effet, les études cliniques (Piccart M. J. et coll., McGuire W. P. et coll., Ledermann et coll.) montrent que l'impact de Taxol correspond à un allongement de la survie d'environ un an. L'association Taxol-(cis)platine est devenue le traitement de référence du cancer de l'ovaire à un stade avancé à la suite des résultats de ces études.
En 2003, une étude publiée dans « The Lancet » a confirmé les effets positifs majeurs de Taxol en cas de rechute du cancer de l'ovaire de stade avancé (Ledermann et coll.).
Enfin, Taxol augmente la survie des patients atteints de cancer du poumon. Alors que la recherche dans ce domaine n'est pas aussi prolifique que celle visant à étudier d'autres types de tumeurs, Bristol-Myers Squibb a toutefois mené des recherches approfondies sur le cancer du poumon, notamment sur la forme non à petites cellules, type le plus fréquent. BMS a obtenu des résultats significatifs et continue d'apporter son soutien dans ce domaine qui nécessite encore d'être exploré par la recherche.
Il a été démontré que Taxol prolonge la survie d'environ deux mois chez les sujets atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé, comparativement au traitement par chimiothérapie classique à base de cisplatine et d'étoposide (Bonomi P. et coll.).
Conférence de presse organisée, à Copenhague, par Bristol-Myers Squibb dans le cadre de l'ECCO et à laquelle participaient le Pr G. Giaccome (Pays-Bas), le Dr M. Untch (Allemagne), Mme J. Mossman (Royaume-Uni) et le Dr Canetta (Etats-Unis).
L'avenir
Taxol continue de faire l'objet de recherches approfondies pour d'autres types de cancer, notamment de la vessie, de l'endomètre et de l'utérus, ainsi que dans d'autres situations thérapeutiques, telles que le cancer du sein à un stade précoce dans le cadre d'un traitement adjuvant, pour lequel des études ont montré la réduction du risque de rechute et de décès (Citron M. et coll., Mamounas T. et coll.). D'autres études en cours évaluent les bénéfices supplémentaires liés à une modification du schéma thérapeutique ou de la dose classique permettant une exposition prolongée à Taxol et une intensification du processus de destruction des cellules cancéreuses.
Toutes les conditions sont réunies pour que Bristol-Myers Squibb demeure un acteur clé en oncologie grâce à des programmes soutenus de recherche, tant internes qu'externes, et à des découvertes de nouvelles chimiothérapies. Dans ses « cartons », plusieurs produits prometteurs en sont aux dernières étapes du développement clinique. La recherche porte notamment sur les agents polymérisants de la tubuline, en vue de créer un Taxol encore plus performant, les épothilones, le taxane oral et le CDK2.
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