Taxe « Robin des bois »

Publié le 03/06/2013
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Pour la première fois depuis 50 ans, l’Aide publique au développement (APD) des pays de l’OCDE est en recul avec 115 milliards d’euros annuels, loin des 175 milliards nécessaires à l’accomplissement des Objectifs du Millénaire. Pour Philippe Douste-Blazy, Secrétaire général adjoint des Nations-Unies et Président du Conseil d’administration d’Unitaid, cette baisse de la solidarité engendrée par la crise économique ne peut être endiguée que par l’introduction de nouveaux mécanismes : « Nous rentrons dans le XXIe siècle à reculons et il est maintenant temps de concevoir des financements innovants. »

Désormais, l’objectif est de pallier la baisse de l’APD en augmentant les ressources disponibles par le biais de financements calqués sur le modèle qui a permis la création d’Unitaid. Phlippe Douste-Blazy rappelle ainsi que « la France a su mettre en place la taxe sur les transactions financières, entraînant l’adhésion de 11 autres pays européens maintenant acquis à cette cause » et qu’elle doit désormais se battre pour que « le produit de cette taxe soit affecté à la lutte contre la pauvreté et les grandes pandémies dans les pays en développement ». Le président de la république François Hollande a décidé que 10 % de la taxe française qualifé par les associations de « taxe Robin des bois » servira à financer le développement international. Un pourcentage que Philippe Douste Balzy aimerait voir augmenter à 50 %.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9247