Les enfants constituent une population particulièrement concernée par la pandémie grippale H1N1. « Le risque d’hospitalisation est multiplié par un facteur 1,5 à 5 chez les enfants. Il y a une plus forte incidence d’admission en réanimation chez les enfants de 0 à 1 an » a indiqué le Dr Catherine Weil-Olivier. D’où l’intérêt de la mise à disposition de Tamiflu chez les tout petits.
Tamiflu (oseltamivir) réduit la sévérité et la durée de la grippe ainsi que le portage viral. « Tous les experts s’accordent sur la précocité du début du traitement pour gagner sur le contrôle de la maladie » a souligné le Dr Michelle Pecking (Roche). Tamiflu peut être utilisé chez le nourrisson de moins d’un an en calculant la dose selon l’âge et le poids (de 2 mg/kg à 3 mg/kg deux fois par jour). Les formes de Tamiflu comprennent des gélules à 30 mg, 45 mg et 75 mg, la suspension étant non disponible et « très longue à fabriquer » a indiqué la firme. La solution buvable en concentration de 10 mg par ml se prépare en diluant le contenu des gélules dans le volume d’eau adéquat. Elle peut être obtenue en préparation magistrale chez le pharmacien ou en extemporané à domicile. Il est utile de masquer le côté amer en mélangeant la solution à une petite quantité d’un aliment sucré. Le traitement curatif est d’une durée de 5 jours. « Il faut insister pour que les enfants aillent jusqu’au bout de leur traitement » a indiqué la pédiatre. La prophylaxie change de visage : « Nous avons pris le parti de ne plus parler de prophylaxie car telle qu’elle est définie actuellement, elle a tendance à faire émerger des résistances. La tendance est de donner une dose pleine (et non une demie-dose) en ultra-précoce ». Rappelons que les recommandations sont susceptibles de varier au gré de l’évolution de la pandémie H1N1. Plus d’infos pratiques sur virus-grippe.fr
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