SELON les recommandations récentes de l’Afssaps, le meilleur indice de l’efficacité de la prévention cardio-vasculaire par les traitements hypolipémiants est la baisse des concentrations de LDL cholestérol. C’est sur ce paramètre que s’appuient les recommandations de dépistage et de traitement des patients dyslipidémiques. C’est également sur la baisse du LDL cholestérol et sur ses conséquences en termes de bénéfices cliniques que s’apprécie la puissance d’une statine. Ainsi, par exemple, une métaanalyse de M. R. Law, publiée en 2003 (1), a montré que, dès la dose de départ de 10 mg par jour, l’atorvastatine (Tahor, Laboratoire Pfizer) permet d’obtenir une baisse du LDL de plus de 35 % du LDL, comparable à celle constatée avec 40 mg par jour de simvastatine.
A partir de 58 essais, ce travail a également mis en évidence qu’une baisse du LDL de 1 mmol/l (environ 0,4 g/l) diminue le risque d’événements ischémiques de 11 % la première année, de 24 % la deuxième et de 36 % par la suite.
Les bénéfices de la baisse du LDL démontrés dans un premier temps chez des sujets hyperlipidémiques ont par la suite été confirmés chez des sujets peu ou pas dyslipidémiques. Ainsi, dans l’étude ASCOT (2), l’adjonction de 10 mg d’atorvastatine par jour au traitement de sujets hypertendus contrôlés normocholestérolémiques non coronariens et présentant au moins trois facteurs de risque cardio-vasculaire s’est traduite après 3,3 ans de suivi par une diminution très significative de 36 % du critère primaire associant les infarctus du myocarde non mortels, y compris les formes silencieuses et des événements coronaires mortels. A cette posologie, l’atorvastatine avait ramené la concentration moyenne de LDL cholestérol de 1,33 g/l à 0,8 g/l chez plus de 1 0000 sujets inclus avec une cholestérolémie totale inférieure à 2,5 g/l. Les résultats de cette étude ont permis à Tahor 10 mg d’obtenir une Asmr de niveau II (amélioration du service médical rendu). Un an plus tard, la publication des résultats de l’étude CARDS (3) a mis en lumière les bénéfices de l’atorvastatine en prévention cardio-vasculaire primaire chez les diabétiques de type 2 ayant un autre facteur de risque, ayant ou non une hyperlipidémie. La concentration moyenne de LDL est passée de 1,17 g/l à 0,87 g/l et, comparativement au placebo, le traitement par Tahor 10 mg a été à l’origine d’une baisse de 37 % des événements coronaires aigus, de 42 % des infarctus du myocarde mortels et de 48 % des accidents vasculaires cérébraux. A la suite de cette étude, les indications de Tahor 10 mg ont été étendues à la prévention des événements coronaires et cérébro-vasculaires chez les diabétiques de type 2 avec un autre facteur de risque, avec ou sans hyperlipidémie associée, et, en janvier 2006, la commission de transparence de l’Afssaps lui a attribué une Asmr de niveau 1 dans cette indication.
Dans ASCOT comme dans CARDS, les objectifs fixés par les recommandations ont été atteints chez la plupart des patients à la dose de 10 mg/j.
Des prix en baisse.
A la demande du Comité économique des produits de santé (Ceps), en 2006, le Laboratoire Pfizer a accepté de baisser à deux reprises le prix de ses spécialités Tahor 10 mg et Tahor 20 mg, les deux dosages les plus prescrits, pour répondre aux nouveaux enjeux de santé publique. Le coût du traitement journalier à la posologie de 10 mg a ainsi baissé de 26 % en moins d’un an, passant de 0,91 euro à 0,82, puis à 0,67. Rappelons que, en France, plus d’un million de patients bénéficient chaque jour d’un traitement par Tahor.
Conférence de presse organisée par le Laboratoire Pfizer.
(1) Law MR et coll. « BMJ », 2003 ; 326 : 1-7.
(2) Sever PS et coll. « The Lancet », 2003 ; 361 : 1149-1158.
(3) Colhoun HM et coll. « The Lancet », 2004 ; 364 : 685-696.
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