Tabou levé sur les verrues génitales

Dans 90 % des cas, ce sont les papillomavirus humains HPV 6 et 11 à faible risque oncogène qui sont responsables de ces atteintes externes fréquentes, mais bénignes. Aux Etats-Unis, environ 1 % des adultes de 15 à 49 ans ont des verrues génitales cliniquement apparentes. Elles touchent particulièrement les jeunes et notamment pour les femmes, celles de 15 à 25 ans. En France, on dénombre 50 000 nouveaux cas chaque année, et selon une étude parue en 2007, le coût moyen de traitement est d’environ 480 € pour la société et 340 € pour l’Assurance Maladie.

« Les verrues génitales sont très contagieuses, et peuvent se transmettre par contact avec des zones non couvertes par le préservatif, la main, la bouche. Le délai de contamination est de 3 semaines à plusieurs mois… Une précision importante pour éviter les malentendus au sein des couples !

Il existe trois principales options de traitement : les traitements locaux, la cryoablation ou l’ablation par laser ou la chirurgie. Souvent douloureuses et traumatisantes, elles empêchent l’activité sexuelle le temps du traitement. Et les récidives ne sont pas rares… », explique le Dr Brigitte Letombe (Présidente de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale). L’impact sur la qualité de vie est notable : diminution de la libido et du nombre de partenaires, anxiété à propos des traitements et de l’éventuelle cancérisation, honte, colère… L’étude Qualicae, pour laquelle les résultats sont attendus en 2011, s’intéressera particulièrement aux conséquences chez les jeunes. Il faut également souligner que les jeunes filles dès l’âge de 14 ans peuvent être protégées par le vaccin Gardasil, efficace à 98 % sur les verrues génitales.