P OUR élargir la gamme des réponses offertes aux personnes désirant s'arrêter de fumer, les Laboratoires Pierre Fabre Santé*, spécialistes du sevrage tabagique depuis plus de dix ans avec « Nicopatch », proposent un nouveau médicament : « Nicogum 2 mg ».
Il s'agit d'une gomme nicotinique dont la galénique innovante garantit une libération progressive et une meilleure « biodisponibilité » de la nicotine. Elle s'adresse au fumeur faiblement et moyennement dépendant. La posologie moyenne est de 8 à 12 gommes par jour, sans en dépasser 23. Le traitement se fait en deux phases : l'une de traitement proprement dite pendant trois mois, l'autre de réduction graduelle d'une même durée. Pour être active, la nicotine contenue dans le produit et libérée par mastication doit être absorbée par la muqueuse buccale. Il convient d'alterner 10 mastications suivies de pauses de deux minutes, durant une demi-heure.
Le traitement par substituts nicotiniques est recommandé dès que les fumeurs affichent une dépendance physique au tabac, ce qui est le cas pour environ un tiers d'entre eux. Seuls soutiens scientifiquement validés, ils aident à l'arrêt en apportant quotidiennement la quantité de nicotine dont le patient a besoin physiquement, limitant de ce fait la prise de poids et le syndrome de sevrage caractérisé par la nervosité, l'irritabilité, les troubles de la concentration, ou encore l'insomnie.
Parmi ces médicaments, qui se présentent sous plusieurs formes, les plus utilisés sont les systèmes transdermiques qui délivrent en continu de faibles quantités de nicotine, ou patches, ainsi que les gommes, répondant chacun à une demande spécifique et à des typologies de fumeurs différents. Ainsi, la gomme, qui associe un geste à la prise de nicotine, sera préconisée lorsque coexistent chez le sujet l'accoutumance physique et l'accoutumance comportementale.
Avec 1 407 cigarettes par habitant et par an, la France occupe la septième position dans le classement européen des pays qui consomment le moins de tabac, loin derrière la Norvège (576), mais devant la moyenne européenne (1 887). Globalement, 35,2 % de la population française fument. Entre 20 et 34 ans, plus de la moitié des femmes et des hommes fument, tandis que les 45-54 ans sont les plus accros.
Pourquoi s'arrêter ? Les raisons invoquées touchent essentiellement à la santé. Le tabac est responsable de près de 30 % des cancers, et plus de 50 % des fumeurs de plus de 20 cigarettes pendant 20 ans sont atteints de bronchites chroniques. La majorité (51,4 %) de ceux qui rêvent d'entrer en abstinence pensent à l'arrêt radical, 29,4 % penchent pour une solution « douce », 18,9 % choisissent le patche, 5,7 % la gomme, 7,2 % l'acupuncture, 3,7 % la psychothérapie et 2,3 % la voie médicale.
Les bénéfices de l'arrêt ? Après vingt minutes sans tabac, la pression sanguine et les pulsations cardiaques redeviennent normales. Après vingt-quatre heures, le corps ne contient plus de CO. Le troisième jour, le souffle s'améliore. Au-delà de trois semaines, le teint apparaît plus clair. Le troisième mois, la respiration se révèle plus ample. Au bout de deux ans, le risque cardio-vasculaire régresse, le danger du cancer du poumon est divisé par deux la quatrième année, et de quinze à vingt ans plus tard, l'espérance de vie de l'ex-fumeur rejoint pratiquement celle d'un non-fumeur.
* Tél. 01.49.10.81.71
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