COMME l'a rappelé le Pr D. Wassermann, une plaie traumatique ou chirurgicale nécessite un traitement immédiat pour mettre fin à la prolifération des germes, en sachant que l'infection locale retarde la cicatrisation et ralentit l'épithélialisation. Concernant la plaie chronique, la présence des germes peut être utile à la cicatrisation ; toutefois, il faut contrôler et prévenir l'extension de l'infection. Cette dernière se reconnaît facilement à condition de ne pas utiliser un traitement local susceptible de masquer ses signes.
Les brûlures sont également très fréquentes et nécessitent chaque année une consultation dans 400 000 cas, une hospitalisation dans 10 000 cas, dont 3 500 dans les centres des brûlés et 1 000patients décèdent. A noter que l'accident domestique est en cause dans 8O % des cas et qu'entre 1 et 4 ans le risque de brûlure est multiplié par 3.
Refroidissement immédiat sous l'eau.
Les risques vitaux (choc hypovolémique, dénutrition avec dépression immunitaire, septicémie) sont d'autant plus importants que la brûlure est étendue. Il faut savoir que le refroidissement de la brûlure sous l'eau doit être effectué immédiatement pour stopper la progression de la chaleur vers la profondeur du derme. La prise en charge des brûlures graves comporte la perfusion en urgence, la réanimation respiratoire, la morphine et la lutte contre l'infection qui est aujourd'hui responsable de près de 8O % des décès.
« Le traitement efficace de l'infection est la priorité absolue, il permet d'éviter que le 2e degré superficiel ne se transforme en 2e degré profond à cause de l'infection. Quelle que soit la brûlure, notre objectif est de faire en sorte que le patient ait le moins de cicatrices possible », observe le Pr D. Wassermann.
Le traitement local repose sur la chirurgie et les pansements permettant de lutter contre l'infection (drainage de la brûlure, propriétés antibactériennes), de favoriser la cicatrisation et de calmer la douleur.
En ville et à l'hôpital.
Le nouveau dispositif médical ialusetPLUS, qui est remboursé au tarif LPPR et sera disponible dès le 15 mars 2004 en ville et dans les établissements hospitaliers, associe l'activité de deux principes actifs cicatrisant et antibactérien. Grâce à ses nombreuses propriétés physico-chimiques,
l'acide hyaluronique (molécule synthétisée par les fibroblastes et kératinocytes) facilite la migration cellulaire, stimule l'angiogenèse, la prolifération fibroblastique et le remodelage. Il a été démontré que l'apport exogène d'acide hyaluronique optimise la cicatrisation des lésions cutanées. Quant à la sulfadiazine argentique dont on connaît l[212]activité bactériostatique, elle agit sur un large spectre : germes Gram négatifs, positifs et un certain nombre des germes résistants.
L'objectif de l'étude pilote (étude contrôlée, randomisée, en ouvert, réalisée durant trois semaines dans 7 centres de traitement des brûlés) était de comparer l'efficacité et la tolérance de ialusetPLUS en une application quotidienne versus la sulfadiazine argentique (S. Ag) seule, chez 111 patients ayant des brûlures du 2e degré superficiel ou profond (surface corporelle comprise entre 1 % et 20 %). Il en ressort que le taux moyen de guérison (cicatrisation égale ou supérieure à 9O %) sur l'ensemble de la période étudiée est 1,5 fois plus élevé dans le groupe ialusetPLUS par rapport au groupe S. Ag seule. Par ailleurs, le délai médian d'obtention de guérison était de 12 jours dans le groupe ialusetPLUS versus 16 jours dans le groupe S. Ag ; 96 % des investigateurs ont jugé bonne la tolérance de ialusetPLUS. L'efficacité de ce nouveau dispositif médical a été confirmée par d'autres études dites supportives. L'une conclut que les patients traités par ialusetPLUS ont bénéficié d'une réépithélialisation plus rapide qu'avec S. Ag seule dès le 7e jour. Les résultats de l'autre étude montrent que ialusetPLUS réduit l'inflammation et cicatrise plus et plus vite que S. Ag : à quatre semaines, 100 % des patients avaient une réépithélialisation complète contre 33 % traités par S. Ag et la durée de cicatrisation était 14 jours contre 20 jours avec S. Ag.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Genévrier Biotechnologie, avec la participation du Pr Daniel Wassermann (hôpital Cochin). Numéro vert : 0.8OO.200.380 ou www.laboratoires-genevrier.com.
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