L'actualité au 55° Congrès annuel
de l'American Academy of Neurology (ANN)
En Guadeloupe, à l'inverse de ce que l'on observe en France métropolitaine, les maladies de Parkinson classiques dites idiopathiques ne représentent que 20 % de la totalité des syndromes parkinsoniens. Les syndromes parkinsoniens atypiques de Guadeloupe se caractérisent par une symétrie des signes parkinsoniens, une résistance au traitement par la L-dopa et la survenue précoce de troubles posturaux et d'une démence. Une première étude épidémiologique avait permis de faire le lien entre la survenue de ces syndromes et la consommation de plantes tropicales de la famille des annonacées, en particulier de tisanes de feuilles de corossol utilisées pour leur vertus sédatives. La validité de cette association a été renforcée par la régression partielle des symptômes chez certains des patients après arrêt de la consommation des tisanes. L'équipe de Lannuzel et coll. (Pointe-à-Pitre) a montré dans un modèle de culture cellulaire que les feuilles de corossol contiennent des alcaloïdes toxiques pour les neurones dopaminergiques. Parmi ceux-ci, l'annonacine, un inhibiteur du complexe I de la chaîne respiratoire, joue un rôle primordial. Des molécules aux propriétés pharmacologiques similaires comme le MPTP, sont capables de générer par voie systémique un syndrome parkinsonien chez l'animal et accidentellement chez l'homme.
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