Il est aujourd'hui largement admis que la correction des désordres lipidiques est une priorité thérapeutique dans la prévention du risque cardio-vasculaire chez le diabétique de type 2 et que les statines sont une classe thérapeutique de choix pour cet objectif. Ce risque est également élevé chez des patients qui ne sont pas diabétiques, mais à fort risque de le devenir et qui présentent un certain nombre de troubles rassemblés sous la dénomination de syndrome métabolique.
Chez ces patients, la diminution de taux élevés de LDL-cholestérol, quand ils existent, est un impératif thérapeutique et, pour eux également, les statines sont une classe médicamenteuse de première intention, une fois les mesures hygiéno-diététiques mises en œuvre.
L'essai MERCURY I (Measuring Effective Reductions in Cholesterol Using Rosuvastatin therapY), randomisé, a inclus 3 140 patients dans le but de comparer l'efficacité et la tolérance de la rosuvastatine (Crestor) à celle de trois autres statines prescrites aux doses habituelles chez des patients à haut risque cardio-vasculaire et hypercholestérolémie (LDC-cholestérol supérieur ou égal à 115 mg/dl). L'essai s'est déroulé sur une période de seize semaines, les patients étant divisés en cinq groupes. L'un sous Crestor 10 mg, chacun des quatre autres sous l'une des trois autres statines de la comparaison (deux groupes bénéficiaient de la même molécule à deux dosages différents). Au bout de huit semaines, tous les patients sont passés à Crestor 10 mg.
Une série de résultats préliminaires a été présentée. Ils concernent l'analyse d'un sous-groupe de patients caractérisés par l'existence d'un syndrome métabolique (1 432 patients, soit 43 % du total). Celui-ci a été défini par la présence de trois au moins des critères suivants : obésité abdominale, index de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2, taux de triglycérides supérieur ou égal à 150 mg/dl, taux de HDL-cholestérol inférieur à 40 mg/dl chez l'homme, 50 mg/dl chez la femme, tension artérielle supérieure ou égale à 130 et 85 mmHg, glycémie à jeun supérieure à 110 mg/dl. Les taux moyens de LDL-cholestérol (LDL-C) étaient comparables dans les deux sous-groupes (164 vs 166 mg/dl).
Amélioration des taux de HDL
Les patients traités avec Crestor 10 mg ont eu une diminution significativement supérieure de leur taux de LDL-C par rapport aux patients traités par une autre statine. Ils ont été plus nombreux à atteindre les objectifs thérapeutiques concernant le LDL-C définis selon les critères européens ou américains. En outre, ils ont obtenu une amélioration notable de leurs taux de HDL-C (augmentation de 9,4 % en moyenne) et de triglycérides (diminution de 23,4 % en moyenne).
Pour le Pr Jaakko Tuomilehto (Finlande), ces résultats montrent, d'une part, que la décision de prescrire une statine à un patient ayant un syndrome métabolique ne fait pas de doute dès lors que son taux de LDL-C est élevé. D'autre part, selon lui, la rosuvastatine (Crestor) est un choix préférentiel, puisqu'elle est susceptible d'améliorer l'ensemble des paramètres lipidiques.
D'après les communications présentées au symposium organisé par les Laboratoires AstraZeneca : « Dyslipidaemia and diabetes ; how do we reduce cardiovascular risk ? ». International Diabetes Federation. Paris.
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