De notre envoyée spéciale
L'étude a porté sur 3 203 enfants et adolescents âgés de 8 à 17 ans vivant dans une zone rurale de Caroline du Nord, caractérisée par un fort taux d'obésité et une grande mixité ethnique. Parmi les participants, 42,9 % étaient noirs américains. L'évaluation a porté sur l'indice de masse corporelle, la pression artérielle et les métabolismes lipidique et glucidique, c'est-à-dire sur les six paramètres définissant le syndrome métabolique : HTA, hypertriglycéridémie, taux bas de HDL cholestérol, intolérance au glucose, hyperinsulinémie et surcharge pondérale.
La tranche d'âge des 10-13 ans est la plus touchée
Un enfant sur quatre était en surpoids. Plus de la moitié (59,3 %) présentaient une anomalie constituant l'un des critères du syndrome métabolique, 27,4 %, deux ou plus, 13,5 %, trois ou plus ; 8,3 % des plus jeunes, les 8-9 ans, avaient déjà au moins trois facteurs de risque. La péripuberté semble la période la plus exposée, la tranche d'âge des 10-13 ans est en effet apparue la plus touchée. Le risque est plus élevé chez les filles que chez les garçons (RR : 1,6). L'anomalie la plus fréquente dans cette population était un taux bas de HDL cholestérol (42,2 %). Une hypertriglycéridémie a été mise en évidence chez 8,6 % des enfants, 16,1 % présentaient une hyperinsulinémie, 7,7 % étaient hypertendus. L'intolérance au glucose ou prédiabète, définie dans ce travail par une glycémie à jeun supérieure à 1,10 g/l (la glycémie postprandiale n'a pas été dosée), est, en revanche, apparue moins fréquente, avec néanmoins une prévalence atteignant 4,7 %.
Il faut une activité physique régulière
Le suivi de cette cohorte d'enfants et d'adolescents devrait permettre d'apprécier l'évolution de ces facteurs de risque, mais, d'ores et déjà, la mise en évidence de la grande fréquence de facteurs de risque dans cette population pédiatrique, certes particulièrement exposée, souligne une fois de plus les dangers du surpoids pour l'avenir d'un nombre de plus en plus important d'enfants. Comme le rappelle l'un des auteurs, le Dr Joanne Harrell, il faut renforcer les mesures préventives spécifiques vis-à-vis des plus jeunes, notamment en améliorant leur équilibre nutritionnel et en encourageant une activité physique régulière. Des objectifs qui semblent bien loin de la réalité dans une ville comme Orlando où rien n'est accessible sans voiture et où s'alignent le long des « motorways » une kyrielle de fast-foods, sans oublier les multiples sucreries dédiées au roi de la ville, Disney...
Congrès de l'American Heart Association.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature