U N travail génétique américain publié dans « Cell » du 24 février déclenche la levée de l'embargo par « Nature Genetics » de mars et « Nature » du 1er mars, qui publient aussi des études (deux dans la première, une dans la seconde) sur le syndrome de Di George. Toutes les quatre portent sur la même région du chromosome 22, que l'on soupçonne depuis longtemps ; trois mettent en évidence la responsabilité du gène Tbx1 ; la quatrième, celle du gène CRKL.
Le syndrome de Di George, qui touche une naissance sur 4 000, est la cause la plus fréquente des malformations cardiaques et crânio-faciales, avec atteinte du thymus et des parathyroïdes. L'embryopathie est caractérisée par l'absence de développement des 3e et 4e arcs branchiaux.
C'est dans les années quatre-vingt qu'on a mis en évidence des translocations et des délétions sur le chromosome 22. Par la suite, on a montré que 90 % des patients ont des microdélétions sur une copie de la région 22q11.21-22q11.23, région d'environ 2 Mb. Par la suite, on a affiné et centré les recherches sur 250 kb. De nombreux gènes candidats ont été proposés mais il n'a pas été possible d'attribuer l'ensemble du phénotype à un gène ou à une combinaison de gènes. En 1999, dans « Science » (« le Quotidien » du 19 mars), l'équipe de Deepak Srivastava (université du Texas) décrivait une délétion du gène Ufd1L chez la totalité des patients étudiés.
Les travaux ont pu faire des progrès grâce à la mise au point d'un modèle animal (« Nature » du 23 septembre 1999) : une région du chromosome 16 de la souris étant très semblable à la région délétée du chromosome 22 de l'homme, on a créé des souris ayant une délétion du chromosome 16 et qui présentaient des malformations comparables à celles du syndrome de Di George.
Les études publiées dans « Cell », « Nature Genetics » et « Nature » montrent qu'on a fait des progrès. Les équipes de Merscher (Philadelphie), dans « Cell », Jerome (New York), dans « Nature Genetics », et Lindsay (Houston), dans « Nature », incriminent le chromosome Tbx1 ; quant à l'équipe de Curis, dans « Nature Genetics », elle accuse le gène CRKL.
On ne sait pas si Tbx1 et CRKL agissent indépendamment ou non.
Syndrome de Di George : quatre études pour deux gènes
Publié le 25/02/2001
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Dr E. de V.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6864
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