« Onze virgule sept milliards. »« Plus que prévu. »« Mais pas d’aggravation par rapport à l’année dernière. »
Il existe toutes sortes de trous. Noirs. De serrure. À rats ou de souris. Il y a les trous-prison et puis les trous perdus… Dans cette jungle touffue, celui de la Sécu (4e occurrence en ce moment quand on entre les quatre lettres T-R-O-U sous google) se distingue.
Par sa profondeur qui ne signifie plus grand-chose aux oreilles du commun des mortels (-11,7 milliards d’euros, donc, annoncés pour la fin de cette année). Et par la foultitude de chiffres qui s’entrechoquent dans ses obscurs abîmes. Laquelle foultitude contribue à embrouiller encore un petit peu plus l’assuré moyen qui contemple cette sarabande.
Qu’on en juge pour la seule assurance-maladie. Qu’a-t-on appris lundi soir à la faveur de la présentation du budget ? Que pour l’année en cours, le déficit atteindra -7,3 milliards au lieu des -6,2 envisagés initialement, qu’en 2015, on espère le voir jugulé à -6,9 milliards d’euros. Que les dépenses, l’an prochain atteindront 178,3 milliards d’euros (soit une hausse, ralentie, de 2,1 % par rapport à 2014), dont 80,9 milliards pour les soins de ville et 75,1 milliards pour les hôpitaux. Échantillon minuscule – nous vous faisons grâce ici et des détails et des statistiques des autres branches de la Sécu – mais vertigineux…
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature